La rentrée s’annonce difficile pour le monde médical ambulatoire, les réflexes anti-médecins généralistes sont toujours de mise.
Dans les tuyaux, des propositions de lois (liens ci-dessous) avec suppression de la liberté d’installation, allongement de l’internat de médecine générale et démantèlement de la Permanence Des Soins Ambulatoires (projet d’obligation de gardes cantonales !!!).
On peut difficilement faire mieux pour décourager le peu de jeunes médecins à s’installer et à démotiver les généralistes qui assurent les gardes de week-end sur 97 % du territoire. Quel service français fonctionne aussi bien ?
On pénalise également les médecins qui, depuis plusieurs années, ont mis en place la réponse aux demandes de Soins Non Programmés (SNP), hors patientèle, dans des Maisons de Santé Pluridisciplinaire ou Communautés Professionnelles Territoriales de Santé ou toute autre organisation territoriale.
On leur refuse la majoration de + 15 euros alors qu’ils ont des secrétariats dédiés aux SNP et/ou des plages horaires dédiées et/ou des numéros de téléphone spécifiques connus de la population et des centres 15.
Pourtant, c’est grâce aussi à eux que, cet été il n’y a pas eu de problèmes d’accès aux soins malgré les fermetures de nombreux services d’urgence.
Ce sont les précurseurs du Service d’Accès aux Soins (SAS) qu’ils mettront d’ailleurs en place avec la régulation libérale dans leur département mais il faut 15 à 18 mois pour ce faire, quand tout se passe bien, compte tenu de la lourdeur administrative des ARS, des résistances des Centres Hospitaliers et de certains SAMU.
Rappelons que le rôle premier des médecins généralistes est le soin et pas la rédaction de protocole !!
Cerise sur le gâteau : les prochaines négociations conventionnelles. Vont-elles montrer un certain courage politique de nos dirigeants ? On ne pourra pas demander aux médecins de protocoliser avec d’autres professions de santé pour améliorer l’accès aux soins, si notre expertise n’est pas nettement valorisée.
Un G2 à 60 € s’impose, entre autres, pour tous les renouvellements de traitement des patients poly-pathologiques.
Surveiller, par exemple, la fonction rénale d’un diabétique et adapter son traitement si besoin, est une expertise que seul le médecin a et qui doit être reconnue comme toutes les consultations complexes.
Aidez Les Généralistes-CSMF à vous défendre en adhérant car plus nombreux, nous sommes plus forts, en ces temps troublés.
Dr Sylvaine LE LIBOUX, Secrétaire Générale
Consultez les 8 propositions de Loi :
– Proposition de loi visant à rétablir l’équité territoriale en matière d’accès aux soins
– Proposition de loi visant à favoriser l’installation de médecins en zones sous‑dotées
– Proposition de loi visant à lutter contre la désertification médicale
– Proposition de loi visant à assurer l’accès aux soins sur l’ensemble du territoire
– Proposition de loi visant à lutter contre les déserts médicaux
– Proposition de loi visant à lutter contre les inégalités territoriales en matière d’accès aux soins
– Proposition de loi visant à instaurer un mécanisme de conventionnement sélectif des médecins libéraux en zones sur-dotées
– Proposition de loi visant à garantir l’égalité d’accès aux soins |