Lettre Hebdo 863 /// 16-09-2020

SASuffit !

Arrêtons de nous faire inventer l’eau chaude et de nous mettre la pression.Le SAS (Service d’Accès aux Soins) aurait dû être mis en place depuis longtemps et a déjà existé pour ceux de ma génération qui ont connu l’avant T2A : un temps où le 15 n’était pas surchargé et où l’appel au médecin traitant était la règle en première intention.
Depuis 20 ans, les effets délétères de mauvais choix politiques pourrissent la vie de nos concitoyens.
Un SAMU tout puissant, pompe à finances de l’hôpital, d’où un engorgement des urgences, organisé, un mépris pour la médecine ambulatoire dépossédée de la gestion des urgences non vitales, une gabegie financière avec certains mercenaires urgentistes aux rémunérations indécentes et des actes de premier recours facturés au prix fort par les établissements.
Avec le pacte de refondation des urgences et le SAS, revenons aux fondamentaux : un numéro de téléphone pour les urgences vitales et un numéro de téléphone autre pour les urgences non vitales. Une continuité des soins en journée qui ne doit pas être confondue avec la PDSA des soirs et des WE.
Laissons les médecins généralistes s’organiser en fonction des territoires (ils l’ont très bien fait pendant la crise).
L’enjeu est d’améliorer l’accès aux soins et surtout la pertinence de la prise en charge.
Les médecins généralistes ne répondent plus : FAUX
Les médecins généralistes gèrent plus d’urgences que les urgences hospitalières alors qu’ils ont beaucoup moins de moyens logistiques compte tenu de la modicité de la G à 25€ qui les empêchent d’embaucher.
Des projets pilotes dans plusieurs départements vont démarrer au premier trimestre 2021. Montrons notre diversité d’exercices et essayons de sortir du cadre imposé par les tutelles.
Avec Les Généralistes-CSMF, relevons ce défi qui valorisera les actes et les astreintes que nous assurons déjà, et optimisera notre organisation.

Dr Sylvaine LE LIBOUX, Secrétaire Générale « Les Généralistes CSMF »

INFOS PRATIQUES :

CARMF :
5000 médecins malades ont reçu des IJ sans délai de carence suite à leur arrêt maladie dû à la COVID.
La CARMF a bien conscience de la lenteur de ses services pour les paiements qui se sont fait attendre mais ils ont fait tout ça à effectifs constants…
Cette épidémie repose la question du délai de carence de 90 jours pour les médecins pour toutes les autres maladies en dehors du Coronavirus.
Quel Français accepterait cette absence de couverture sociale aussi longtemps ?
Il faudra que la loi évolue !
• Il va y avoir pour tous les médecins une prestation de 2 000 euros qui, au lieu d’être payée sous forme de virement, sera déduite des cotisations à partir d’octobre 2020.
Vous avez jusqu’au 9 novembre 2020 pour choisir d’étaler vos cotisations qui ont été suspendues pendant la période COVID (AVRIL, MAI et pour certains JUIN 2020) ; Donc vous avez le choix de les étaler en 2021 ou de les payer avant le 31 décembre 2020 (avant le 14 décembre sur l’espace personnalisé eCarmf).
A choisir en fonction de votre trésorerie mais les cotisations CARMF sont déductibles. Il ne faudrait pas payer plus d’impôt l’année prochaine, du fait de la diminution des échéances retraite en 2020. A voir avec votre comptable.
Télécharger l’exemple de courrier à envoyer à comptabilite.prelevement@carmf.fr
• Pour les médecins en inaptitude, il y a possibilité de demander une retraite anticipée à partir de 62 ans.

Le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) rappelle que les médecins n’ont pas à établir de certificat médical pour le retour à l’école des enfants porteurs de symptômes évocateurs de la covid-19. Lire le communiqué de presse du CNOM

PAIEMENT DE LA DEUXIEME AVANCE DU FORFAIT MEDECIN TRAITANT attendu la 2ème quinzaine du mois de septembre.

SUSPICION DE COVID-19 : la marche à suivre
Télécharger l’infographie du Figaro du 12/09/2020 (en PJ)
Télécharger l’infographie de Mpedia : recommandations datant du 09/09/2020

Le mythe de Sisyphe

« La Peste » a été un des romans les plus lus pendant le confinement. On comprend pourquoi. Est-ce pour rester fidèle à l’œuvre d’Albert Camus que nous sommes plongés de plus en plus dans l’Absurde ?
Après qui courons-nous ?

Un virus qui va plus vite que nous car les moyens sont insuffisants (résultats des tests biologiques bien trop tardifs, files d’attente interminables et décourageantes), les professionnels sont débordés et les demandes contradictoires arrivent de partout.

Un patient infecté, le temps qu’il développe des symptômes, qu’il consulte, qu’il ait des résultats, en est à un stade où il n’est plus forcément si contagieux. On nous demande de déclencher la recherche des sujets contacts et d’arrêter tout le monde, enfants compris, ce qui revient à fermer classes voire écoles. Cette désorganisation du système fait que les patients atteints d’autres pathologies ont du mal à consulter pendant que les médecins sont débordés par des demandes dont ils ne comprennent pas forcément l’intérêt.

La première vague nous a appris le besoin absolu d’ouvrir des lits de réanimation en adéquation à la demande très rapidement, et à faire bien travailler ensemble ville et hôpital. Revenons aux choses simples : une maladie, ce sont des symptômes, qui orientent vers un test diagnostique, puis un traitement (dont l’arrêt de travail), et une orientation des cas graves vers l’hôpital.

Courir après des cas positifs et ceux qui les ont côtoyés revient à monter une pierre en haut d’une montagne puis la laisser redescendre… Absurde !

Dr Mickaël RIAHI, Vice-Président « Les Généralistes-CSMF »

LE JOURNAL D’EMPATIX

Nous sommes en 2020. Toute la Gaule se vide irrémédiablement de ses médecins. Toute ? Non ! Quelques villages peuplés d’irréductibles praticiens gaulois résistent encore et toujours à la morosité. Et la vie n’est pas toujours facile pour ces valeureux guerriers..

Mercredi : Peut-on parler de rentrée quand on n’a pas l’impression d’être vraiment partis en vacances ? C’est un peu la question qui taraude tous les professionnels de santé du village qui n’ont pas la mine réjouie et bronzée qu’ils affichent habituellement en septembre. Seul notre ami Ankylosix semble serein quant à l’avenir : il lance son centre du burn-out des soignants…
Jeudi : Biologix n’en peut plus. Après qu’on ait invité la terre entière à se faire dépister, saturant ainsi toutes ses capacités et mettant sur la touche la moitié de ses collaborateurs, on dit maintenant qu’on va prioriser les demandes. « Si, depuis le début de la crise, on mettait bout à bout les injonctions suivies immédiatement de leur contraire, on dépasserait probablement nos capacités de tests… ».
Vendredi : Au tour d’Aspirine de péter une durite ; face à elle, des parents inquiets, énervés, épuisés, à qui on refile les enfants qui ont le nez qui coule, qui ont du mal à les faire dépister, et à qui on réclame pour qu’ils rentrent un certificat de non-contagion. « STOOOOP !!! » a-t-elle hurlé à la dixième demande de la journée en claquant la porte de son bureau. Heureusement qu’on venait de recevoir le courrier de l’Ordre qui précisait bien le caractère abusif de ces demandes.
Samedi : Finalement, le centre anti burn-out d’Ankylosix est plein, et la communauté médicale devient un vrai groupe de paroles. Après tout, c’est un moyen assez sûr de nous unir et d’atteindre les 1000 CPTS de nous faire tous craquer ! Comme outil thérapeutique, il est proposé au groupe de choisir un film qui leur permet d’exprimer leur souffrance. Unanime, l’assemblée a choisi cette semaine « Y a-t-il un pilote dans l’avion ? »

Dimanche : Pendant ce temps, les joueurs du PSG qui, dans leur intelligence extrême, sont partis à Ibiza pour fêter leur défaite, ont leur résultat PCR en un jour. « Pour une fois qu’ils enchaînent les résultats positifs… » se marre Expertix.
Lundi : Syndicalix est heureux. L’Université d’été de la CSMF, mission presque impossible et pourtant réalisée en temps de Covid, a été un succès. Il faut dire qu’avec un débat « Faut-il supprimer les ARS ? », tu ne peux pas te tromper.
Mardi : Les ARS se demandent d’ailleurs s’il faut rouvrir les centres qu’ils ont fermés après qu’ils n’aient rien fait pour les aider à ouvrir. « Une petite demande, juste une… supplie Heurfix, le jeune spécialiste. Ne faites plus rien, plus rien, laissez-nous travailler… » .

Dr Mickaël RIAHI

Grande enquête sur la vaccination des patients diabétiques

FSNB Health & Care et la Fédération des Maisons de Santé lancent une grande enquête sur la vaccination des patients diabétiques.
Accéder à l’enquête

AGENDA

Covid-19 : quel sera le visage du monde d’après ?

L’épidémie a frappé de plein fouet les Ehpad et bouleversé bien des pratiques professionnelles, en particulier du côté des médecins coordonnateurs.
Comment les médecins co ont-ils fait face ?
Quelles leçons tirer de cette expérience inédite pour ne pas répéter les mêmes erreurs ou au contraire pérenniser les initiatives les plus innovantes ?
Quelles seront les mesures à prendre à moyen terme et à plus long terme ?
Comment la parole des médecins coordonnateurs et des Idec sera prise en compte dans le cadre de la réforme Grand âge ?
Quel sera le visage du monde d’après ?

Le Dr Pascal MEYVAERT, médecin coordonnateur en Alsace, et secrétaire général du Syndicat des Médecins coordonnateurs, EHPAD et autres structures, généralistes ou gériatres (SMCG-CSMF) interviendra lors de ces Assises.

Programme et inscription
Une remise de 10% sur le prix d’inscription des Assises Nationales des Médecins Coordonnateurs et des IDEC est réservée aux adhérents au SMCG-CSMF : bulletin d’inscription à télécharger

PARTENAIRES

Installez votre écran pour la rentrée !

Animez votre communication avec vos patients, équipez votre cabinet avec un écran !

Innovez dans la communication avec vos patients au sein de votre cabinet. Les écrans d’information, en plus d’être sans contact et hygiéniques, animent votre salle d’attente et informent efficacement vos patients. Personnalisez vos messages et relayez vos conseils et informations « pratiques ».

Le saviez-vous ? Les écrans dans les salles d’attente incitent 87% des patients à prendre soin de leur santé (Etude Iligo, juillet 2020).

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Le contexte particulier lié au confinement est en train de démocratiser la téléconsultation dans votre pratique et vous faites peut-être d’ailleurs partie des médecins qui ne peuvent plus exercer en cabinet.

Pour faire face au coronavirus, protéger vos patients et vous-même et continuer votre activité depuis chez vous, avez-vous pensé à la téléconsultation ?

Découvrez la téléconsultation Maiia : Docavenue devient Maiia
Parmi l’ensemble des outils de téléconsultation qui ont récemment fait leur apparition sur le marché, le ministère des solidarités et de la santé vous aide à faire le tri en référençant et notant les plus pertinentes.

Maiia est la seule solution qui permet la téléconsultation SANS RDV : vous pouvez vous rendre immédiatement disponible pour tous les patients ou uniquement vos patients.

A partir de cette semaine également, Maiia lance un nouveau module lié à la Base Claude Bernard qui vous permettra de générer vos ordonnances en quelques clics, 100% fiable et sécurisée, même si vous n’avez plus accès à votre logiciel de gestion de cabinet.

Avec ce nouveau module, profitez gratuitement de l’intégralité de la base du médicament la plus complète du marché, plébiscitée par l’ensemble des acteurs de la santé.

Les + de la BCB
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