“L’obligation vaccinale contre le Covid est levée. Maintenant, il faut travailler à la réintégration des soignants le mieux possible afin que les services dans lesquels ils seront accueillis ne les rejettent pas”, a déclaré le ministre de la Santé à l’Assemblée nationale, mardi 4 avril. Mais pas question pour autant de considérer ces professionnels suspendus comme des “martyrs”.

 

L’avis de la HAS recommandant la levée de l’obligation vaccinale des soignants contre le Covid sera suivi, a réaffirmé François Braun à la tribune de l’Assemblée nationale, mardi. Par conséquent, la réintégration des quelques milliers de soignants suspendus par manquement à cette obligation “coule de source”, a souligné le ministre.

Afin qu’elle se fasse “le mieux possible”, le ministre réunira “dans les jours à venir les ordres professionnels, les organisations syndicales et les fédérations”. Objectif : ne pas provoquer de “crise” et de “rejet” dans les services, alors que “alors que de très nombreux soignants – ils m’ont écrit – ne veulent pas les voir revenir considérant qu’ils ont abandonné la ligne, qu’ils ont abandonné les autres”, a précisé François Braun, interpellé sur la question par le député Frédéric Falcon, membre du Rassemblement national.

 

 

Accusant le Gouvernement de laisser “mourir à petit feu” ces hommes et ces femmes ainsi que leur famille, les qualifiant de “martyrs du macronisme autoritaire”, le député réclame non seulement leur réintégration mais aussi leur indemnisation des rémunérations non perçues.

 

“J’y étais”

Des termes qui ont fait bondir le ministre de la Santé. François Braun a d’abord rappelé que la HAS avait insisté sur le fait que la vaccination anti-Covid avait sauvé des vies. “Vous parlez de ‘martyrs’, Monsieur le député, a-t-il ensuite attaqué. Les martyrs, ce sont des personnes qui sont décédées du Covid, les martyrs, ce sont les personnes qui sont en Covid long, qui n’arrivent plus à vivre correctement. Les martyrs, ce sont les soignants qui étaient en première ligne et qui ont maintenant des troubles parce qu’ils sont épuisés du travail qu’ils ont fait pendant que d’autres, effectivement, ne se faisaient pas vacciner et n’étaient pas dans l’hôpital.” Et d’appeler le parlementaire d’extrême droite à “un tout petit peu d’humilité”. “J’y étais, d’autres soignants y étaient. Nous, nous savons de quoi nous parlons.”

 

 

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : Aveline Marques

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