POURSUITE DE LA GREVE DE LA PDSA, DES SAMEDIS MATIN ET MAINTENANT DU SAS
L’ÉTAT ORGANISE METHODIQUEMENT LA DISPARITION DU MEDECIN DE FAMILLE.
LA LOI RIST a été votée par les députés et passe au Sénat le 14 février :
* Une obligation de gardes aux urgences hospitalières pour les médecins libéraux dans les nombreux établissements publiques où existent des carences de recrutement.
* L’accès direct et des prescriptions sans supervision d’un médecin.
Voici les principales mesures de la loi RIST que nous ne pouvons pas accepter, nous qui assumons notre mission de PDSA sur 95 % du territoire le soir et 96 % les week-ends et sans avoir eu la dotation Ségur qu’a eu l’Hôpital.
Nous sommes les seuls à savoir organiser une démarche diagnostique, connaître le patient et son environnement social et familial dans sa globalité et coordonner la prise en charge avec les autres professionnels de santé et les médecins spécialistes hors médecine générale. Sans médecin traitant, une partie de la population aura une perte de chance avec des renoncements aux soins et des retards de diagnostic.
BOYCOTT DES NEGOCIATIONS CONVENTIONNELLES :
L’enveloppe dont dispose la CNAM pour la médecine de ville est inférieure à l’inflation et ne permettra pas de donner un médecin traitant aux 655 000 patients en ALD qui n’en ont pas.DES SOLUTIONS EXISTENT :
Encore faut-il que nos gouvernants et élus sortent de leur zone de confort dogmatique (qui en 20 ans nous a mis dans cette panade).
Nos députés préfèrent la coercition et ont trouvé un bon filon pour se faire réélire : interdire aux médecins de s’installer dans les zones sans problème d’accès aux soins (qui sont très très peu nombreuses). Cette fausse bonne solution permettra-t-elle de couvrir tous les territoires déficitaires ? Bien sûr que non, puisque pendant plus de 10 ans, le nombre de jeunes médecins diplômés va baisser pour atteindre son paroxysme en 2035. En revanche, elle découragera le peu de jeunes médecins à s’installer.
Les propositions des Généralistes-CSMF :
* De façon urgente, inciter les médecins en âge de partir à la retraite (environ 6 000 médecins chaque année) à continuer leur activité libérale en cumul, sans cotisations CARMF à fonds perdus pendant encore dix ans et sans plafond (en attente d’un décret qui ne concernera que l’année 2023 et ne permettra pas aux médecins de se projeter).
* Donner les moyens (et les locaux) aux médecins qui le souhaitent d’avoir un ou deux assistants médicaux, sans contraintes.
* Hiérarchiser les consultations pour valoriser le médecin de famille.
> Un acte de base de niveau 1 au minimum à 30 € et sans contrainte pour en bénéficier,
> Un acte de niveau 2 à 60 € pour le suivi des patients âgés et/ou en ALD, ce que ne font pas les centres de soins non programmés et les cabines de téléconsultations. Un élargissement de la VL à toutes les visites à domicile,
> Un acte de niveau 3 à 75 € pour les consultations très complexes,
> Un acte de niveau 4 à 105 € pour déclarer et faire le dossier d’un patient en ALD qui n’a plus de médecin traitant ou les consultations de prévention aux âges clé de la vie.
MOBILISONS-NOUS MASSIVEMENT POUR DEFENDRE NOTRE EXERCICE ET NOS PATIENTS.
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