A deux jours du premier tour de l’élection présidentielle, la rédaction d’Egora.fr vous propose un récapitulatif des programmes santé des 12 candidats en lice.

 

48 heures. C’est le temps qu’il vous reste pour faire votre choix parmi les 12 candidats à l’élection présidentielle avant le premier tour, qui aura lieu ce dimanche 10 avril. Pour vous aider, Egora.fr a réalisé un récap’ des programmes en matière de santé.

 

 

Nathalie Arthaud (Lutte ouvrière) : “Renverser le capitalisme”

La candidate de Lutte ouvrière (LO), qui souhaite “renverser le capitalisme”, entend “faire passer la santé de la population avant les intérêts financiers d’une petite minorité”. Pour cela, Nathalie Arthaud veut lancer des plans d’embauches massives de professionnels destinés à promouvoir l’éducation à la santé, rouvrir des établissements de proximité qui ont été fermés, et inciter les médecins à s’installer dans des déserts… sans toutefois les y obliger. La rémunération devrait par ailleurs, selon elle, être indexée sur l’inflation.

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Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France!) : “Raoult ministre”

Candidat pour le parti Debout la France, Nicolas Dupont-Aignan veut remettre de la “justice dans notre système de santé”. Le député de droite décline 53 propositions pour la santé articulées autour de quatre axes : assurer une offre de soins de proximité sur l’ensemble du territoire et redresser l’hôpital public, miser sur la prévention, réorganiser le système de santé et assurer à la France son autonomie en matière d’approvisionnement en médicaments. S’il est élu, il fera du Pr Didier Raoult son ministre de la Santé.

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Anne Hidalgo (Parti socialiste) : “Fin de l’hôpital-entreprise”

Anne Hidalgo, candidate du Parti socialiste, promet “la santé pour tous, partout”. Dans son programme, elle indique qu’elle veut mettre fin à l’approche de l’hôpital-entreprise qui “nous a fait beaucoup de mal”, instaurer une année d’internat obligatoire dans les déserts médicaux qui serait rémunérée 3.500 euros, et veut faire de la santé mentale, la “grande cause” de son quinquennat. L’actuelle maire de Paris prône la reconnaissance du burn out comme maladie professionnelle.

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Yannick Jadot (Europe écologie – Les verts) : Prévention et santé environnementale

“Vivre bien, vivre mieux”, promet Yannick Jadot qui entend “reconstruire un service public de la santé”. L’écologiste s’engage notamment à mettre en place une “politique volontariste de prévention et de gestion des risques” liés aux diverses expositions environnementales qui “favorisent l’apparition des maladies chroniques”, et défend un “plan d’urgence pour l’hôpital public” avec, entre autres, l’embauche de 100.000 infirmières en trois ans. Il veut également restreindre l’installation d’un médecin au départ d’un autre.

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Jean Lassalle (Résistons!) : Revoir le fonctionnement des ordres

Alors qu’il avait un temps envisagé de stopper sa course à l’élection présidentielle, Jean Lassalle, candidat pour le parti Résistons!, a finalement décidé de poursuivre son combat. Ce fils de berger de 66 ans envisage, s’il est élu, de financer les études pour les médecins qui s’engagent à rester six ans dans les déserts médicaux. Il compte également revoir les critères de sélection en médecine pour qu’ils soient mieux adaptés au métier de soignant. Il suggère par ailleurs de revoir le fonctionnement des ordres.

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Marine Le Pen (Rassemblement national) : Ministère de lutte contre la fraude

En lice pour le Rassemblement national, Marine Le Pen propose de lutter contre les déserts médicaux en créant une rémunération de la consultation modulée selon le lieu d’installation. La candidate compte lancer un plan de soutien d’urgence pour la santé de 20 milliards d’euros. Parmi ses autres mesures phares, la candidate d’extrême droite veut supprimer les ARS, revaloriser les salaires à l’hôpital, ou encore créer un ministère de la lutte contre la fraude.

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Emmanuel Macron (La République en marche) : La tentation de la régulation

“Si nous voulons une société plus unie, il faut davantage lutter contre les inégalités à la racine”, a justifié Emmanuel Macron, lors de la présentation de son programme le 17 mars, en promettant de faire de la santé “un chantier majeur” du prochain quinquennat. Pour améliorer l’accès aux soins, le Président-candidat veut renforcer les assistants médicaux, créer des référents territoriaux, soumettre les médecins à la régulation à l’installation. Il veut également décloisonner l’exercice ville-hôpital et miser sur le numérique en santé.

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Jean-Luc Mélenchon (La France insoumise) : “Révolution citoyenne de notre système de santé”

Jean-Luc Mélenchon entend procéder à une “révolution citoyenne de notre système de santé” s’il est élu Président. Il compte notamment mettre en place un service public de soins primaires organisé autour de centres de santé avec des professionnels de santé salariés, créer des postes salariés d’infirmières de pratique avancée (IPA) et intégrer les sages-femmes en tant que professionnelles de soins primaires ainsi que d'”ouvrir la prescription au nécessaire à leur exercice”. Le leader des Insoumis souhaite également améliorer la formation des médecins, et s’engage à rouvrir la possibilité de redoubler sa première année.

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Valérie Pécresse (Les Républicains) : Plan “zéro désert” médicaux

La candidate Les Républicains porte “un projet de reconstruction de notre système de santé, avec l’objectif d’augmenter notre espérance de vie de 3 ans en 10 ans” et promeut un plan “zéro désert” médicaux. Elle soutient l’idée d’une quatrième année d’internat de médecine générale à effectuer dans les zones sous-dotées, ce qui permettra de disposer du renfort à court terme de près de 4.000 “docteurs juniors”. Elle veut également porter le C à 30 euros. Valérie Pécresse souhaite par ailleurs mettre en place une procédure accélérée et simplifiée d’autorisation des délégations de tâche entre professionnels de santé.

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Philippe Poutou (Nouveau parti anticapitaliste) : Engagement à servir dans le service public

Le candidat du Nouveau parti anti-capitaliste (NPA) porte un programme de “rupture” qui fait sortir le secteur de la santé de la “logique marchande”. Il réclame “l’expropriation” des entreprises pharmaceutiques mais aussi des cliniques privées, qui doivent être intégrées à l’hôpital public. Il exige par ailleurs la levée des brevets sur les vaccins. A l’hôpital, il prévoit une revalorisation “immédiate” et générale de 400 euros par mois ainsi qu’une révision des grilles salariales. Il défend également la multiplication des centres de santé, l’interdiction des dépassements d’honoraires et la généralisation du tiers-payant.

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Fabien Roussel (Parti communiste) : La “reconquête” de la Sécurité sociale

Fabien Roussel, candidat du Parti communiste, appelle à reconquérir la Sécurité sociale afin de permettre la prise en charge de 100% des soins. Il plaide également pour le conventionnement sélectif des médecins libéraux, la fin des dépassements d’honoraires et veut recruter pas moins de 100.000 personnes à l’hôpital. L’ex-journaliste veut que la dette hospitalière fasse l’objet d’une reprise, et stopper les privatisations des hôpitaux publics. Il appelle également à créer un pôle public du médicament, inscrire le droit à l’IVG dans la Constitution et veut lutter contre une médecine “centrée sur les hommes”.

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Éric Zemmour (Reconquête) : Obligation de garde, médecins salariés dans les déserts, AME et ARS aux oubliettes

Le fondateur du mouvement Reconquête! propose un vaste plan d’investissement dans l’hôpital et des mesures d’urgence pour améliorer l’accès aux soins dans les déserts. Il entend recruter 1.000 médecins salariés, rémunérés 10.000 euros mensuels pour 35 heures, qui seront envoyés dans les territoires sous-dotées. Il plaide pour un rétablissement de l’obligation de permanence des soins. L’ex-chroniqueur veut supprimer l’aide médicale d’Etat, et fermer les portes aux Padhue. Il compte par ailleurs abolir définitivement le pass vaccinal.

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Source :
www.egora.fr
Auteur : La rédaction d’Egora

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