Ce mardi 3 septembre, Aurélie Mégnien, 23 ans, fera partie des tout premiers étudiants à pouvoir choisir son poste d’internat. Pour celle qui s’est classée 28e aux ECN en juin, ce sera la médecine générale, un point c’est tout. Variété des cas, liberté de l’exercice… l’étudiante de Créteil, déterminée, nous explique son choix.

 

“Quand j’ai vu mon classement, j’ai été très surprise… J’ai cru que quelqu’un avait le même nom que moi ! Je m’attendais à être classée dans les 500 premiers, mais pas 28e.

Comme tout le monde, j’avais commencé à travailler les ECN en D2 [1re année d’externat, NDLR] en alternant les stages, les cours à la fac et les révisions chez moi. En D4, je travaillais beaucoup chez moi, rarement en bibliothèque. J’ai repris les matières vues les années précédentes, une par une. Et j’ai ensuite fait beaucoup d’entrainements en ligne. J’ai beaucoup travaillé, régulièrement, tout en me gardant des moments pour me détendre, voir des amis, ma famille et faire du sport. C’est important pour moi.

 

“On nous dit que quand on réussit, il faut faire une spécialité”

Aurélie Mégnien

Au début, je n’étais pas du tout partie pour faire médecine générale. On nous dit souvent que quand on réussit, il faut faire une spécialité, que la médecine générale c’est pour les derniers. Mais tous comme les stages que j’avais fait me plaisaient beaucoup, je n’arrivais pas à choisir une spécialité. J’avais vraiment envie de toucher à tout, de ne délaisser aucune partie de la médecine. Il y a un an ou deux, j’ai commencé à songer à la médecine générale. J’ai fini par me dire : “c’est ça qui me plaît, je me fiche de ce que les autres pensent”.

À la fac de Créteil, on est obligé de faire un stage d’externat en cabinet. Je n’avais pas encore décidé de faire médecine générale à ce moment-là, donc j’en ai peut-être moins profité… Mais avec le recul, j’ai apprécié la relation du médecin avec ses patients, avec toute la famille. Ça changeait totalement de l’hôpital, où les gens sont des numéros. Cet aspect-là m’a beaucoup plu.

Ce que j’apprécie aussi, c’est la possibilité d’exercer à la fois en libéral et à l’hôpital. Il y a beaucoup de modes d’exercice différents. Je ne serai pas cloisonnée. Ce n’est pas que l’hôpital m’ait déplu, mais je n’ai pas envie de ne faire que ça.

 

“Les gens me demandaient : ‘Tu ne peux pas faire mieux’ ?”

Le résultat des ECN a un peu remis en cause ce choix… Les gens me demandaient : “Avec ce classement, tu es sûre que tu veux faire médecine générale ? Tu ne peux pas faire mieux ?” Même chez les personnes qui ne sont pas issues du milieu médical, la réputation de la médecine générale est en dessous de celle des autres spécialités, ce qui est un peu dommage.

J’ai passé en revue toutes les spécialités, notamment la médecine interne et la réanimation car j’avais beaucoup aimé les stages et ce sont des spécialités également très variées. Mais elles ne s’exercent qu’à l’hôpital. Pendant une semaine, j’ai questionné des internes, je suis allée passer une journée au cabinet de différents médecins, notamment auprès d’un cardiologue en ville. J’ai trouvé ça intéressant, mais très répétitif. Moi j’ai besoin de plus de diversité. Finalement, tout m’a confortée dans mon choix de la médecine générale.”

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : Aveline Marques

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