77 243 euros. C’est le montant moyen des bénéfices non commerciaux (BNC) déclarés par les médecins généralistes en 2017, année d’entrée en vigueur des hausses tarifaires de la nouvelle convention. D’après les chiffres dévoilés ce mardi par la Carmf, les revenus nets des médecins libéraux ont augmenté de 1, 48 % par rapport à 2016. Zoom sur les spécialités qui gagnent, et celles qui perdent.

 

Après deux années de quasi-stagnation, les revenus des médecins libéraux sont repartis à la hausse en 2017, d’après la Carmf, qui a enregistré 104 655 déclarations. Les BNC moyens (revenus net avant impôt, qui servent de base de calcul aux cotisations retraite), tous secteurs et spécialités confondus, se sont élevés à 91 921 euros courants*, soit une hausse de 1,48 %. Hors inflation (1,03 %), la hausse est réduite à 0,45 %, mais reste supérieure à celle de 2016 (0,30 %).

 

 

Avec un revenu net moyen de 77 243 euros, les 59 366 généralistes affiliés à la Carmf ont bénéficié d’une hausse de 1,57 %. Dans le détail, les MG de secteur 1 ont gagné davantage que les MG de secteur 2 (77 776 euros contre 69 069 euros). Rappelons que c’est en mai 2017 que la consultation de référence a été augmentée de 2 euros pour l’ensemble des médecins généralistes de secteur 1 et secteur 2 Optam et que de nouvelles consultations “complexes” à 46 euros ont été créées au 1er novembre de cette année, entre autres revalorisations prévues par la convention de 2016.

 

 

 

De leur côté, les 45 289 médecins spécialistes affiliés à la caisse ont déclaré en moyenne 111 161 euros de BNC, soit une hausse de 2 %. Une moyenne qui cache de fortes disparités. Parmi les spécialités à fort effectif, les radiologues tirent leur épingle du jeu, avec un revenu net moyen de 128 468 euros, en hausse de 5,16 %. Les cardiologues ont gagné 125 865 euros (+ 3,22 %) et les pneumologues 99 776 euros (+ 2,75 %).

 

 

Mais les hausses les plus importantes bénéficient aux 309 médecins biologistes (+ 46,49 %), aux 279 médecins nucléaires (+ 14,46 %) et aux 421 cancérologues (+ 10,04 %), qui bénéficient de la plus forte rémunération (271 235 euros).

 

 

D’autres spécialités sont en revanche perdantes, au premier rang desquelles la gastro-entéro-hépatologie, qui enregistre des BNC moyens de 116 560 euros tous secteurs confondus, soit une baisse de 2,91 % par rapport à 2016. Avec un revenu net moyen de 81 683 euros, les rhumatologues perdent également 1,21 %. Quant aux anesthésistes-réanimateurs, ils terminent l’année 2017 avec des BNC moyens de 166 706 euros, en baisse de 1,12 %.

 

* Médecins en cumul activité-retraite compris.

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : Aveline Marques

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