Le Tour de France cycliste constitue une des épreuves sportives les plus intenses qui existe. Avec au total plus de 3500 kilomètres à parcourir répartis en 21 jours de courses, 5 étapes de montagne, 23 cols ou côtes et arrivées en altitude, et seulement 2 jours de repos, les organismes de coureurs sont durement sollicités, même si les participants à la grande boucle sont entrainés tout au long de l’année et entourés par une équipe de spécialistes.

 

Parmi les éléments majeurs à contrôler se trouve l’alimentation, car chaque coureur peut dépenser 7 000 à 8000 calories par jour, en particulier dans les étapes de montagne, qu’il faut impérativement compenser chaque jour. La préparation des coureurs est fondamentale et commence généralement dès décembre. Car, plus que dans certains autres sports, la contrainte de poids est majeure dans le cyclisme, les cyclistes devant être à la fois légers et puissants. Avec leurs équipes, ils visent leur “poids de forme”, qui correspond à celui auquel le coureur montre les meilleures performances.

 

Encas toutes les 20 minutes

Au moment du Tour, l’alimentation des coureurs est millimétrée mais aussi adaptée à leurs goûts. Elle se décompose en au moins cinq périodes au cours de la journée. Le petit déjeuner est copieux comprenant 700 à 800 calories provenant de sucres lents associés à un peu de protéines (jambon œufs…). Juste avant le départ, les coureurs consomment une boisson composée d’eau et de sucres lents. Et pendant l’effort, de nombreux encas sont nécessaires pour maintenir le rythme, environ toutes les 20 minutes : boissons sucrées, barres de céréales, gels, pâtes de fruits, gâteaux de riz, … “Chaque coureur dépense environ 3 000 calories durant l’effort. 50 % du carburant fourni pendant l’effort est assuré par des réserves de graisses. Le reste doit donc provenir de ce qu’on leur donne pendant la course, ce qui correspond à 1 500 calories”, rapporte dans Ouest-France Jean-Jacques Menuet, le médecin de la formation Fortuneo-Vital Concept.

 

Reconstituer les stocks

Ensuite, dès 10 minutes après l’arrivée, les compétiteurs doivent manger de nouveau des pates ou autres glucides lents de façon à reconstituer les stocks. Il s’agit d’une période particulière appelée “fenêtre métabolique”, qui correspond à un moment durant lequel tous les nutriments ingérés sont assimilés, lié à la nécessité de reconstituer les stocks musculaires. L’hydratation est aussi très importante : les coureurs pouvant ingérer jusqu’à 6 litres d’eau par jour. Enfin, un dernier repas a lieu généralement vers 20h avant de se coucher. Cette fois-ci, les sucres lents sont accompagnés de fruits et de légumes pour avoir la quantité nécessaire de vitamines, minéraux et oligo-éléments.

C’est toute une équipe qui collabore au bien-être des coureurs. Ces derniers disposent d’un cuisinier sur le Tour. Les couleurs, odeurs et saveurs sont prises en compte pour apporter un peu de plaisir aux sportifs. Le mental dans ce genre de compétition joue, en effet, un rôle de premier plan. Rien n’est donc laissé au hasard ; jusqu’à la couleur des assiettes : “la couleur des assiettes doit répondre à quelque chose de sympathique. On travaille beaucoup sur les couleurs, les odeurs et les saveurs. Il faut tout sauf une assiette blanche avec du riz, une escalope et du pain” explique Jean-Jacques Menuet.

 

D’après Ouest-France :
Au fait, que mange un coureur du Tour ?
Ce que mangent les champions de cyclisme

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : Marielle Ammouche

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