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Lettre Hebdo 746

 

POLITIQUE

La liberté d’installation attaquée de tous les côtés ainsi que les médecins. Le CISS confond causes et conséquences 

Les Généralistes CSMF

Le CISS (collectif interassociatif sur la santé) s’engage aussi dans la campagne présidentielle. Fort d’un sondage BVA réalisé fin février auprès de 1000 personnes, il lance une communication via 66 millions d’impatients. Les médecins peuvent légitimement se sentir une fois de plus stigmatisés. Comme si nous étions responsables du drame sanitaire qui couve. Ce n’est pas en accompagnant les mesures incitatives par « des dispositions déterminées en matière de régulation de l’installation » que la situation pourra évoluer favorablement. Plus de coercition ce sera encore moins de jeunes médecins qui embrasseront l’exercice libéral. Exercice qui devrait plutôt être soutenu, valorisé et revalorisé financièrement afin de rendre nos entreprises pérennes. Ce n’est pas avec un fusil dans le dos que les jeunes médecins s’installeront. Il conviendrait aussi de ne pas changer les règles du jeu en cours de route : prévenons ceux qui rêvent d’exercer la profession médicale maintenant qu’ils ne pourront pas s’installer où ils le souhaitent et voyons si les études restent aussi attractives.

Nous rappelons fermement au CISS que nous sommes aussi les victimes d’une mauvaise politique et gestion de la santé. Les slogans de 66 millions d’impatients invitant les citoyens à interpeler les candidats avec les messages suivants sont une insulte à notre exercice « c’est en France que l’on entend le moins parler d’alimentation et d’activité physique lors des consultations de médecine libérale » ou «rémunérer en fonction du nombre d’actes…c’est inciter les professionnels de santé à prescrire toujours plus de soin » ou encore « 50 Milliards c’est une estimation de ce que notre système de santé dépense pour des actes et des soins que l’on peut considérer comme inutiles». Les médecins généralistes sont les médecins du premier recours, piliers de la prise en charge des patients et doivent être soutenus en tant que tel.

ACTUALITÉ

Lancement de la startup Docadom ou l’ubérisation de la visite à domicile

Les Généralistes CSMF

Si les demandes de visites sont parfois nombreuses, elles sont rarement justifiées et les médecins généralistes ne réalisent que ces dernières malgré des journées surchargées en raison du déclin démographique, un moindre confort professionnel de la prise en charge à domicile par rapport au cabinet, des visites non revalorisées depuis des années et un refus de les majorer dans la nouvelle convention. Fort de ce constat la startup Docadom se positionne sur ce créneau afin de mettre en relation des patients demandeurs d’une visite et d’éventuels médecins qui seraient disponibles dans leurs secteurs à l’aide d’une application et d’une géolocalisation. Cette solution sera d’abord testée dans le 18ème arrondissement de Paris. Alors que le prix reste bloqué à 33 euros, on ne peut qu’être interpellé par le fait « que le service » est à la charge du médecin effecteur qui devra reverser 10% des honoraires à la société.  On peut se poser la question de la légalité de telles pratiques. De plus, l’ARS aurait donné sa bénédiction ! Une fois de plus, on confond causes et conséquences. Il serait plus juste de revaloriser l’exercice de la médecine libérale, de donner de réels moyens aux médecins généralistes afin qu’ils puissent s’organiser pour répondre aux demandes de soins plutôt que d’adouber une appli qui fait fi du bon usage du système de soins et de la régulation des appels. On ne demande pas le motif de l’appel et on ne se pose pas la question de savoir si la visite est justifiée ou pas. Ainsi, les patients pourront tondre leur pelouse ou regarder « Plus belle la vie » en attendant le médecin ! Est-ce à la sécurité sociale de payer un renouvellement de pilule à 22h parce que ça arrange la patiente ?

PRATIQUE

Les patients peuvent-ils laisser des avis sur les médecins sur internet ?

Les Généralistes CSMF

Les patients peuvent-ils noter et donner leurs avis sur les médecins comme ils notent des restaurants ou des hôtels ? A priori, depuis que le site Note2bib a été interdit en 2008, on pensait que non. Pourtant, sur le référencement de l’adresse de nos cabinets, que ce soit sur Google ou sur un autre moteur de recherche, les médecins ont souvent la désagréable surprise de se voir notés comme de simples prestataires de service.
La relation médecin malade est un colloque singulier, complexe et soumis au secret médical. Nous ne pouvons accepter d’être exposés à des avis désobligeants ou malveillants.

Afin de vous protéger, le service juridique de la CSMF et des Généralistes CSMF est à vos côtés, voici le détail des démarches à suivre.

AGENDA

Soirées gestion du cabinet, de l’installation à la retraite

Les Généralistes CSMF

La CSMF propose en régions des soirées dédiées à « la gestion du cabinet médical, de l’installation à la retraite ». Syndiqués ou non n’hésitez pas à vous y rendre nombreux, des experts seront présents pour répondre à toutes vos questions pratiques. Les prochaines sessions auront lieu à Rouen le 30 mars et à Besançon le 12 avril. Vous pouvez consulter le calendrier complet  pour 2017 en cliquant sur le lien.

Comme chaque année, nous serons présents aux 6ème journées de la FFMPS les 17 et 18 mars à Lyon (stand N°31). Nous vous présenterons nos pôles et centres de santé pluri professionnels. Dans le cadre de ces journées, une formation ACFM est proposée le jeudi 16 mars au Palais des Congrès de Lyon, animée par les Docteurs Jean-Pierre Peigné et Jean-Michel Lemettre sur « le développement des systèmes d’information et du dossier médicale des maisons et pôle de santé ». Programme et inscription.

Retrouvez « Les Généralistes CSMF » au 11ème Congrès de Médecine Générale au Palais des Congrès à Paris du 30 mars au 1er avril (stand N°99).

Les Généralistes CSMF

Les Généralistes CSMF
Le syndicat de tous les spécialistes en médecine générale
79, rue de Tocqueville
75017 PARIS
Tél. 01 43 18 88 30
Fax : 01 43 18 88 31

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