Une étude a été menée par le CNRS, sur l’expérimentation de la distribution d’antibiotique à l’unité entre 2014 et 2015 dans 100 pharmacies volontaires de 25 régions, afin de lutter contre l’antibiorésistance. L’observance se trouverait améliorée par la dispensation à l’unité.
Sur les 100 pharmacies étudiées par le CNRS, explique Le Figaro, 75 délivraient les antibiotiques à l’unité et 25 étaient témoins, c’est-à-dire qu’elles continuaient à délivrer les boites complètes. “Tout d’abord, la pratique a été plutôt bien acceptée par les patients. Seulement 19 % d’entre eux ont refusé de se voir délivrer les médicaments à l’unité au cours de l’expérience”, expose au quotidien Bruno Ventelou, chercheur en économie de la santé au CNRS, qui a mené l’enquête.
Il relève par ailleurs que 6 fois sur 10, le pharmacien ne pouvait délivrer la boîte dans sa totalité et devait déconditionner les comprimés pour répondre à la prescription du médecin. Impossible, en revanche, de savoir si cette inadéquation était liée à une prescription non conforme aux recommandations ou au stock disponible en pharmacien à ce moment-là.
Le chercheur estime que la dispensation à l’unité favorise l’observance. “C’est un effet inattendu : la dispensation à l’unité a favorisé l’observance. Dans le groupe qui avait reçu un traitement à l’unité, nous avons constaté deux fois moins d’inobservants“, explique-t-il. En outre, lorsqu’ils n’avaient pas terminé leur traitement, les patients du groupe à l’unité étaient beaucoup moins nombreux à déclarer vouloir utiliser ultérieuremnt les antibiotiques en automédication que ceux du groupe boite entière.
Source :
www.egora.fr
Auteur : C. L B
[Avec Le Figaro]