Deux médecins et une interne ont été très violemment agressés cette semaine aux urgences de Tourcoing. Quelques semaines plus tôt, c’est le passage à tabac d’un urgentiste à Saint-Denis aux deux mains fracturées qui avait ému les médecins. Selon l’Observatoire de la sécurité des médecins, les agressions recensées sont en hausse depuis 10 ans mais restent largement sous déclarées. Vous avez été nombreux à réagir à ces actes de violences à l’encontre des médecins. 

 


Les faits

Médecin pris par le cou, cheveux arrachés, coup de poings… C’est une agression d’une violence inouïe qui a eu lieu samedi aux urgences de Tourcoing. Une dizaine de personnes ont insulté puis agressé physiquement deux médecins et une interne. Dans la salle d’à côté, un patient était en arrêt-cardiorespiratoire. La police est intervenue et a arrêté trois des agresseurs, qui seront jugés le 7 novembre. “Où sont les autres ?”, s’interrogent les médecins qui comptent sur une sanction exemplaire.

Il y a quelques semaines, c’est aux urgences de l’hôpital de Saint-Denis qu’une autre violente agression avait eu lieu. Un homme, venu accompagner un patient, avait donné des coups de pieds à un urgentiste, lui fracturant les deux mains. Des infirmiers qui s’étaient interposés avait également reçu des coups et blessures.

Les généralistes sont aussi très concernés par les agressions. Cette semaine, le Conseil de l’Ordre des médecins publiait justement les chiffres de l’Observatoire de la sécurité des médecins. En 2015, 924 agressions ont été déclarées, et 65% des déclarants sont des médecins généralistes. Un chiffre en nette hausse depuis 10 ans. Pour autant, les médecins hésitent encore trop à déclarer ces actes de violence. “Nous avons remarqué que le premier filtre à la déclaration est souvent les soignants eux-mêmes, qui hésitent à signaler. C’est pourtant indispensable dans l’intérêt de tous”, confiait à Egora Arnaud Poupart, commissaire de police et conseiller pour la sécurité générale à l’AP-HP. “C’est comme s’ils étaient dans une forme de culpabilité de ne pas avoir été à la hauteur, car cela les renvoie à leurs motivations de soignants, qui est de panser, consoler et protéger. Mais c’est très important de dire ce qui s’est passé”, ajoute le Dr Rachel Bocher, psychiatre et présidente de l’Intersyndicat national des praticiens hospitaliers (Inph).

 


Vos réactions

Des brutes en blanc ?
Par 2119

Agresseurs… Probablement des brutes en blanc ?
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Urgences : deux médecins et une interne tabassés par 10 agresseurs

La télémédecine, voilà une prometteuse solution
Par petitbobo

Dans beaucoup d’administrations recevant des populations “nerveuses”, les guichets ont été remplacés par des ordis. Le personnel aide les “bénéficiaires”. Les vigiles sont en nombre.
Au début on a pu croire que c’était pour réduire la masse salariale des agents, en fait c’est pour éviter les agressions verbales ou physiques.
La télémédecine, voilà une prometteuse solution à la violence à l’égard des professions médicales…
Le patient devant la caméra
Un bras robotisé pour palper, un micro, etc…
Le personnel installe le patient, et sort en courant comme dans la cage des tigres ou les corridas.
Le médecin, cagoule et lunettes noires, dans un bunker à 5 km.
Une solution de ce genre pour les enseignants : le télé enseignement à partir du CM2
Des robots pour remplacer la police, etc… le vivre ensemble ?
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Urgences : deux médecins et une interne tabassés par 10 agresseurs

Pointer du doigt une population
Par Clem21

En aucune manière je ne soutiens ces personnes. Je suis outré par de tels comportements, que je condamne très fermement. Que ces personnes soient jugées et qu’on apporte un soutien aux équipes de Tourcoing.
Ceci étant, je ne supporte pas l’idée de pointer du doigt une population en expliquant ces méfaits par leur origine. Je n’ai aucune idée de qui sont ces personnes détestables. Ce que je sais par contre, c’est que les personnes que vous désignez comme issues de pays colonisés sont la plupart du temps français (que le vouliez ou non) et qu’il est de la responsabilité des politiques mais aussi des citoyens de ce pays d’offrir les mêmes chances de réussite à tous. Sinon, la violence ressortira toujours. On ne peut pas d’un côté se gaver comme le font certains et de l’autre, laissez les gens crevés. Il y a trop d’inégalités sociales. Ces inégalités créent, à juste titre, une tension sociale, qui débouchera sur des violences de plus en plus nombreuses.
A bon entendeur
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Urgences : deux médecins et une interne tabassés par 10 agresseurs

Bla bla et réalité
Par Desombre

Pendant que des experts parlent, que les hôpitaux s’organisent, la réalité en ville est que quand on est agressé on est vraiment tout seul. CDOM et police s’en foutent.
Et donc si on fait un signalement, c’est plus pour essayer de se protéger soi d’éventuelles poursuites de refus de soins, que pour se faire protéger tout cours des menaces physiques.
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Agressions : les médecins osent enfin se plaindre

J’ai déposé une plainte en octobre 2015
Par Doc Attias

Le problème ne vient pas des praticiens mais des responsables des commissariats. J’ai déposé une plainte au commissariat de Clichy, Hauts de seine, fin octobre 2015. A ce jour toujours RIEN.
Au courrier que j’ai adressé en mars demandant où en était mon affaire, réponse laconique du commissaire, “en cours ” et aucune réponse du procureur. Lors du dépôt de la plainte (il y a presque un an), il y avait déjà un grand manque d’enthousiasme de la part des personnes chargées d’enregistrer les plaintes.
Ainsi l’impunité est totale, en ce qui concerne mon cas.
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Agressions : les médecins osent enfin se plaindre

Quelle profession peut accepter cela sans broncher ?
Par Duls605

Quelle profession peut accepter cela sans rien dire ? Sans broncher ? Sans faire valoir un droit de retrait ?
Une profession mal défendue sûrement, une profession qui me sait plus montrer qu’elle existe, une profession que sa tutelle dédaigne et méprise.
Vous avez trouvé ?
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Deux mains brisées par des coups de pieds : un urgentiste du 93 agressé

Quand je me suis retrouvé avec un pistolet automatique sur la tempe…
Par Leve1789

Bien sûr qu’il a bien fait [de déplaquer après plusieurs agressions]. Il y a bien des endroits où il sera accueilli à bras ouverts.
Quand je me suis retrouvé avec un pistolet automatique sur la tempe, j’étais trop près de la retraite pour “déplaquer”. Plus jeune je serais parti. Toujours le problème de ces quartiers devenus de non-droit, ou nous devrions raser les murs et nous soumettre aux petits caïds. Nous y avons connu le mouvement dit des grands frères, vaste fumisterie censée recadrer les plus jeunes, laquelle a eu les faveurs de la gauche, mais qui en réalité a consisté à structurer un peu plus la délinquance et la criminalité au bénéfice des groupes ethniques, n’en déplaise aux guimauve-chamallow-barbapapa qui disent nous gouverner.
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Installé depuis 9 mois, le MG déplaque après plusieurs agressions

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : F. Na