Les assemblées générales des deux centrales se sont réunies le matin même de la signature de la convention à la CNAM et ont voté contre la signature de la convention. Les syndicats deux expliquent les raisons de leurs votes.
La CSMF le reconnaît : le débat a été démocratique et animé. Pour preuve, si la centrale a repoussé le texte à 62,9 %, jeudi, l’UNOF (généralistes) la veille, l’avait approuvé à 78 %…
Dans un communiqué, la CSMF explique que cette convention oppose les médecins entre eux. Bien que plusieurs éléments du projet confédéral se retrouvent dans le texte, notamment la hiérarchisation des consultations, elles sont “dénaturées”, ce qui “augure mal de l’avenir”. La CSMF ne retrouve pas dans ce texte, de réponses à l’engagement du virage ambulatoire, permettant d’éviter l’hospitalisation et maintenir les patients à domicile. Le texte “’n’est pas à la hauteur des attentes (…) hormis un rattrapage légitime”, il “n’est pas de nature à fédérer les médecins”, les jeunes médecins n’auront “pas plus d’espoir”. La CSMF va interpeller les candidats à la présidence de la République pour “construire l’avenir et mettre la santé au cœur des débats”.
Communiqué bien plus pugnace du côté du SML, qui met d’emblée en avant l’absence de création d’un espace de liberté tarifaire, la “non revalorisation du C qui reste à 23 euros + une majoration invisible de 2 euros, ce qui signe la fin de l’acte de base réévalué”.
Le syndicat qui s’est construit autour du secteur 2, relève notamment que cette convention stigmatise les médecins en honoraires libres, ne reconnaît pas les MEP et les médecins spécialistes, rend les médecins dépendants des “subventions forfaitaires”.
Avec la CSMF, le front du refus s’élève à 50 % des médecins libéraux, calcule le SML. Lors de son congrès annuel, les 23 et 24 septembre, il présentera lui aussi ses propositions pour un système rénové, aux candidats à l’élection présidentielle.
Source :
www.egora.fr
Auteur : C.L.B.