Alors que la question de la succession est l’angoisse de la plupart des médecins qui envisagent la retraite, le Dr Marcel Hengy est parti serein. C’est sa fille Gabrielle, âgée de 30 ans qui a repris le flambeau. Pour la plus grande joie des patients qui apprécient le travail de continuité entre le père et la fille.

 

Ils étaient soignés depuis plus de 30 ans par le Dr Hengy et c’est le Dr Hengy, 30 ans, qui prend la suite… Peu de changement donc pour les patients du centre médical de Limogne (Lot). Alors que le Dr Marcel Hengy a pris sa retraite au début du mois de juillet, sa fille Gabrielle a investi son cabinet. “Cela tombait bien, j’avais fini mes études. J’avais déjà fait plusieurs remplacements chez mon père et son mode d’exercice m’avait plu donc j’en ai profité pour reprendre sa succession”, explique simplement la nouvelle généraliste de Limogne.

 

“La relation avec ses patients me plaisait”

Si elle n’est pas convaincue que son choix de la médecine générale soit lié à la carrière de son père, Gabrielle Hengy admet “que cela l’a tout de même un peu influencé dans sa décision”. “Je savais que je ne voulais pas travailler en milieu hospitalier. J’étais attirée par la médecine générale. J’aimais aussi le fait de soigner des patients d’âges et de pathologies variés. D’autant que même si mon père ne me parlait pas trop de son travail, je voyais bien la relation qu’il entretenait avec ses patients et cela me plaisait”, analyse la généraliste.

Pourtant la reprise du cabinet n’était pas une évidence. Cela ne faisait pas partie des projets de départ de la jeune femme, ni de son père. “Il m’avait plutôt conseillé de choisir une autre spécialité libérale. Je crois qu’il pensait surtout à mon confort de vie. Il voulait que je choisisse une spécialité moins contraignante au niveau des horaires”, commente Gabrielle Hengy. D’autant que cette dernière s’était éloignée du Lot, en allant faire ses études à Toulouse. “Puis, j’ai ressenti le besoin de revenir vivre ici. J’avais envie d’exercer en milieu rural”, confie la praticienne, avant d’ajouter “Mon père est très content que je prenne sa succession”.

 

“Les patients sont soulagés de voir qu’un médecin s’est installé”

Ce sont les remplacements dans le cabinet qui l’ont convaincu de reprendre le flambeau. “J’aimais bien son organisation de travail avec un associé et deux secrétaires”, explique la praticienne qui n’a pas modifié le mode de fonctionnement du cabinet depuis son arrivée.

Et les patients sont ravis. “Ils sont soulagés de voir qu’un médecin s’est installé. Ils ont en plus un sentiment de continuité dans les soins entre le père et la fille”, s’amuse la jeune femme. Si elle vient de poser ses valises dans le cabinet, la généraliste se voient rester là “le plus longtemps possible, pourquoi pas 30 ans !”

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : Sandy Berrebi-Bonin