L’UNOF-CSMF, lors de son Comité Directeur du 13 juin 2015, a réaffirmé à l’unanimité son opposition totale au projet de Loi de Santé du gouvernement.

L’UNOF-CSMF, premier syndicat de médecins généralistes, a toujours été opposée au tiers-payant généralisé qui non seulement va notoirement aggraver les tâches administratives des médecins généralistes et entrainer un nombre important d’actes impayés, mais va aussi obliger les médecins généralistes libéraux à contractualiser individuellement avec les mutuelles sous peine de perdre toute une partie de leurs patients contraints de choisir un autre médecin traitant.

L’UNOF-CSMF condamne l’américanisation de notre système de santé voulu par ce gouvernement qui va créer une véritable médecine à deux vitesses.

L’UNOF-CSMF, qui a toujours été favorable au tiers-payant social, alerte le gouvernement sur la véritable usine à gaz que constitue la mise en œuvre au 1er juillet 2015 de l’Aide Complémentaire Santé (ACS). Les tâches administratives des médecins généralistes vont être encore augmentées, transformant ces médecins en véritable guichet administratif au détriment du temps qu’ils consacrent à leurs patients. En l’état, l’ACS ne peut pas être mise en place au 1er juillet 2015 sous peine de voir naître une opposition massive de la part des médecins généralistes.

L’UNOF-CSMF constate que jamais un gouvernement ne s’était à ce point attaqué à la médecine générale et à ses médecins. Organiser le démantèlement du métier de médecin généraliste avec le projet de loi de santé en confiant les missions médicales à d’autres professions de santé, c’est inciter les internes en médecine à se désintéresser de la médecine générale, en multipliant ainsi les déserts médicaux.

L’UNOF-CSMF constate que jamais un gouvernement n’a manifesté autant de mépris pour les médecins généralistes en en faisant les moins bien rémunérés d’Europe.

D’autre part, la CNAM, une fois de plus, se moque des médecins généralistes et multiplie les retards de paiement. Les forfaits médecins traitants qui devaient être versés au mois de mai ne le sont toujours pas. Les seules rémunérations que les médecins généralistes sont sûr de percevoir sont celles que leurs versent leurs patients, dans le cadre du paiement à l’acte.

Face à cette situation humiliante pour les médecins généralistes, l’UNOF-CSMF comprend et soutient tous les mouvements qui naissent en France pour s’opposer à la politique de santé de ce gouvernement et auxquels participent un grand nombre des adhérents de l’UNOF-CSMF.

Par contre, l’UNOF-CSMF, par respect pour tous ces médecins qui organisent la résistance sur leurs territoires, se refusent à participer à toute récupération à visée politico-syndicale.

L’UNOF-CSMF, qui se souvient du Plan Juppé et de la Loi Bachelot, n’a jamais « roulé » pour aucun parti politique, qu’il soit de droite ou de gauche. L’UNOF-CSMF s’est toujours contentée de défendre les intérêts de la médecine libérale et des médecins généralistes.

A l’unanimité, le Comité Directeur de l’UNOF-CSMF a décidé, au-delà de la grève administrative qui doit continuer, d’amplifier le mouvement de « DESOBEISSANCE CIVILE » contre le tiers-payant généralisé et le mouvement « UNE CONSULTATION, UN MOTIF » qui rencontre un vif succès auprès des médecins généralistes car il leur permet de redonner du sens au contenu de leurs consultations.

Contacts presse :
Dr Luc DUQUESNEL, Président : 06.85.66.67.19
Dr Béatrice FAZILLEAUD, Secrétaire Générale : 06.82.01.57.08