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HISTOIRE – Autopsié vivant, décapitée en cabriolet… Les morts improbables de l’Histoire

Un écrivain autopsié alors que son cœur battait encore, un génie de la musique qui attrape la gangrène en battant la mesure, un Président mort en pleine gâterie… Egora a réalisé pour vous une petite sélection de quelques-unes des morts les plus stupides de l’histoire.

 

“On meurt comme l’on a vécu” dit le dicton. Pour ces quelques personnalités en tout cas, leur mort aura marqué l’Histoire autant, si ce n’est plus, que leur vie.

 

Terrassé par une femme et une simple tuile

Le premier exemple de ce florilège remonte à l’Antiquité, en 456 avant Jésus-Christ. Eschyle est un dramaturge grec très connu. Alors qu’il se promène avec des amis, il est assommé par une tortue mystérieusement tombée du ciel. Certains rapaces lâchent leurs proies en vol pour pouvoir mieux les dévorer une fois qu’elles se sont écrasées au sol. Malheureusement, l’écrivain se trouvait en dessous. L’histoire de la tortue d’Eschyle restera célèbre.

Autre personnage célèbre de l’Histoire de l’Antiquité, Pyrrhus. Après sa victoire sans état d’âme sur Rome, le célèbre chef de guerre veut s’attaquer à la Grèce. Mais, cette fois il tombe sur plus fort que lui. Voyant arriver la défaite, il se débarrasse de ses habits de guerre pour fuir à cheval. A ce moment-là, une vieille femme qui regarde la bataille de sa fenêtre lance une tuile en direction de la scène des combats. Celle-ci arrive directement sur le crâne de Pyrrhus. Celui qui avait fait trembler l’empire romain, est mort terrassé par une femme et une simple tuile.

 

Mort d’avoir trop “sacrifié à Vénus”

Le sanguinaire Attila, roi des Huns, surnommé le “fléau des dieux”, et lui est mort au pire moment : lors de sa nuit de noces. En 453, il s’apprête à attaquer une nouvelle fois l’empire d’Orient. Mais avant, pour se remonter le moral, il décide de se marier. Bien sûr, la fête est somptueuse et le vin coule à flots. Après la fête Attila et sa jeune épouse se rendent dans la chambre nuptiale… Au lendemain matin, on retrouve le roi allongé mort sur les fourrures du sol, le visage ensanglanté. Que s’est-il passé ? La toute jeune veuve raconte que son époux, ivre mort, s’est effondré aussitôt entré dans la chambre, puis s’est réveillé pour vomir, jusqu’à cracher du sang. Les médecins concluent à une crise d’apoplexie.

Toute aussi cocasse, la mort du Président Félix Faure, en pleine fellation. Le 16 février 1899, le Président accueille à l’Elysée sa jeune maitresse, Marguerite Steinhell. Cette dernière s’applique pour satisfaire son amant qu’elle connait très bien. Soudain, Felix Faure semble se sentir mal, puis s’effondre. Le président est mort d’avoir trop “sacrifié à Vénus”, titre le Journal du Peuple le lendemain. Tout le monde comprend : Felix Faure est mort en plein coït.

 

Son état laisse peu de place au doute, l’écrivain est mort.

La mort de l’abbé Prévost, quant à elle, fait froid dans le dos. En novembre 1763, l’auteur de Manon Lescaut part en balade après un déjeuner chez les bénédictins de Saint-Nicolas d’Acy. Soudain, il est foudroyé par une crise d’apoplexie et s’effondre. Il est retrouvé le lendemain, glacé. Son état laisse peu de place au doute, l’écrivain est mort. Son corps est remis au chirurgien de l’abbaye, qui procède à l’autopsie. Ce dernier attrape son scalpel, puis commence à ouvrir le corps du défunt quand tout à coup, il se met à pousser de terribles hurlements et se redresse sur la table, avant de s’effondrer à nouveau. Car l’incision du chirurgien est trop profonde. Il a beau mettre tout en œuvre pour recoudre son patient, rien n’y fait. L’abbé Prévost meurt, pour de bon cette fois, quelques heures plus tard.

 

“Méchant ! Tu m’as tué !”

Si le roi Henri III était connu pour sa beauté, son intelligence et sa bravoure, sa mort, elle, est nettement moins glorieuse. Nous sommes en 1589, le roi est au château de Saint-Cloud quand deux hommes, le procureur de Paris et un moine dominicain qui l’accompagnent demandent à être reçus. Henri III les accueille dans sa chambre royale, alors qu’il est en train de se soulager sur sa chaise percée. Le moine s’approche du roi, simplement vêtu d’une robe de chambre jetée sur les épaules, et lui remet une lettre. Dès que le souverain est plongé dans la lecture de sa missive, le moine lui plante un coup de couteau dans le ventre. Le roi hurle puis retire l’arme de son ventre pour frapper son ennemi : “Méchant! Tu m’as tué!” Mais le couteau rebondit sur le crâne du moine et le roi se retrouve blessé à la main. Ses gardes, le voyant en sang, se ruent sur l’agresseur, le tuent, le dénudent et le jettent par la fenêtre. Le soir même, la fièvre se déclare. Henri III, en proie au délire, meurt quelques heures plus tard.

 

Son mélange quotidien d’antidépresseurs et de somnifères

Cette mort “sur le trône”, n’est pas sans rappeler celle d’un autre “King”, Elvis. Le 16 août 1977, vers 4 heures du matin, le chanteur, insomniaque ingurgite son mélange quotidien d’antidépresseurs et de somnifères, puis file aux toilettes… Obèse, dépendant aux drogues, Elvis Presley souffre aussi de constipation chronique. Il lui arrive fréquemment de rester des heures aux toilettes. Cette fois-ci, sa compagne le retrouve au petit matin, pyjama baissé gisant dans une mare de vomi.

C’est à l’inverse une envie particulièrement pressante qui a causé la mort de l’astronome tchèque Tycho Brahe en 1601. Ce dernier est invité à dîner chez l’empereur germanique Rodolphe II de Habsbourg. Le banquet est excellent, et l’astronome boit beaucoup. Seulement, il souffre de problèmes de vessie. Et difficile, en plein dîner impérial de s’absenter pour aller au petit coin. Quand enfin le repas s’achève, Brahe se presse dans un coin tranquille… Mais rien. Sa vessie ne se vide pas. Arrivé chez lui, toujours rien. Au final, pendant onze jours, l’astronome ne parviendra pas à se soulager. La souffrance est terrible et Tycho Brahe meurt en pleine nuit le 24 octobre 1601, après des bouffées délirantes. Son autopsie ne permettra pas d’expliquer sa mort. Aujourd’hui encore, les tchèques ont coutume de dire : “Je ne veux pas mourir comme Tycho Brahe”.

 

“Blonde décapitée dans sa décapotable”

L’Histoire regorge de morts comme celles-ci insolites, surprenantes ou tout simplement stupides. On peut par exemple citer celle Claudius Drusus, fils de l’Empereur romain Claude, mourut à Pompéi en s’étouffant avec une poire qu’il avait lancée en l’air et tenté de rattraper par la bouche. Ou encore celle du connétable Du Guesclin, le “Dogue noir de Brocéliande” qui, après avoir affronté les dangers sur les champs de bataille, mourut “bêtement” d’avoir bu trop d’eau glacée après une longue journée passée en plein soleil.

Le célèbre compositeur Jean-Baptiste Lully, lui, était habitué à battre la mesure sur ses pieds avec un bâton. Il en attrapa la gangrène.

Enfin, plus récemment, c’est la starlette américaine Jane Mansfield qui est morte décapitée dans son cabriolet sur la route de la Nouvelle Orléans par une plaque de tôle s’étant détachée du chargement d’un camion. Une histoire qui inspirera à Bernard Lavilliers la chanson Idées noires dans laquelle il parle de cette “blonde décapitée dans sa décapotable”. Par sûre, comme tous les autres, qu’elle aurait voulu qu’on se souvienne d’elle ainsi.

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : A.B.

 

[Avec Culturezvous.com, Lexpress.fr, Topito.com et Lepoint.fr]