Les Français se sont toujours passionnés pour les histoires d’amour de leurs Chefs d’Etat… En 1899, Felix Faure est élu président de la République. Lors de son mandat il aura à traiter de l’affaire Dreyfus ou encore de la crise de Fachoda… Pourtant, ce n’est pas pour un fait politique qu’il marquera les esprits.

 

Le 16 février 1899, le président décède soudainement, à 58 ans. Le lendemain, les journaux relatent la terrible nouvelle. Le président est mort d’avoir trop “sacrifié à Vénus”, titre le Journal du Peuple. Tout le monde comprend : Felix Faure est mort en plein coït, au court d’une fellation plus exactement.

Depuis quelque temps, le président fréquente une maîtresse, la jeune Marguerite Steinheil, 26 ans, épouse d’un peintre. Très régulièrement la jeune femme est invitée à rejoindre son amant à l’Elysée. Ce qu’elle fait ce 16 février, à 17h. La rumeur dira que le président a pris un léger excitant avant de recevoir Marguerite… Ainsi, le couple illégitime se retrouve dans un salon discret du palais présidentiel.

 

“Pompe funèbre”

Soudain, Felix Faure semble se sentir mal, puis s’effondre. Ne sachant que faire sa jeune maîtresse se décide finalement à appeler les domestiques avant de se faufiler, à la hâte, par une porte dérobée. Les médecins accourent auprès de Felix Faure inconscient. Ils ne parviennent pas à le ranimer. Le président meurt le lendemain matin, à 10h.

L’affaire aurait pu rester secrète et ne jamais sortir de l’Elysée… Sauf qu’un garde a, involontairement, vendu la mèche. Alors que les médecins comprennent qu’il reste très peu d’espoirs de sauver le président, le garde appelle un prêtre pour lui demander de venir prodiguer les derniers sacrements. “Le président a-t-il encore sa connaissance ?”, demande ce dernier. La réponse du garde restera célèbre : “Non, elle vient de s’enfuir par l’escalier de service.”

Après le drame, Marguerite s’est attiré le surnom de “pompe funèbre”. On raconte qu’après le président Faure, la jeune femme aurait eu d’autres amants célèbres, comme Aristide Briand ou le roi du Cambodge.

 

Moins célèbre, la mort du Prince de Condé a elle aussi soulevé les plus folles rumeurs. C’est une blogueuse passionnée d’histoire qui en parle sur son blog : Raconte-moi l’Histoire.

Louis VI Henri de Bourbon, prince de Condé est prince de sang royal. Marié très jeune à Bathilde d’Orléans, il est très connu pour avoir multiplié les maîtresses. Alors qu’il séjourne à Londres, il fait la connaissance de Sophie Dawes, femme de ménage dans un bordel. Fou amoureux, il la ramène à Paris et en fait sa favorite officielle, devenue baronne de Feuchères. Le 27 août 1830, le prince est retrouvé mort pendu à sa fenêtre. Tout laisse à croire, pourtant, que la mort a été déguisée en suicide : les pieds touchent le sol et le prince, paralysé d’une main aurait eu bien du mal à se pendre lui-même. Louis VI aurait-il été assassiné ?

Il se trouve en fait que le prince, âgé de 74 ans, avait une sexualité plutôt débridée. Il adorait notamment les strangulations. Sa jeune maîtresse jouait volontiers le jeu, jusqu’au jour où la partie aurait dérapé, provoquant la mort du vieil amant. Pour être certaine de ne pas passer à côté du très gros héritage que lui a légué son prince sur son testament, la baronne aurait donc déguisé ce malencontreux accident en suicide. C’est du moins ce que rapporte la rumeur populaire. La justice, elle, conclut bien au suicide par pendaison.

 

Source :
www.egora.fr
Auteur : A. B.

 

[Avec Lepoint.fr et Slate.fr]