Asperges, poivrons et petits pois… L’Allemande Margot Woelk, 95 ans révolus aujourd’hui, vient de le révéler au monde son lourd secret : pendant plus de deux ans, elle fut l’une des “goûteuses” au service du dictateur allemand Adolf Hitler.

 

Tout commence en 1942, quand son appartement berlinois est bombardé. Margot Woelk quitte alors la capitale du Reich et se réfugie chez sa belle-mère à Gross Partsch, dans l’est de la Prusse, l’actuelle Pologne. Son mari, lui, est engagé sur les lignes de front.

 

Forcées de manger

Très vite, la jeune femme est embarquée de force par les SS, qui la conduisent non loin de la “tanière du loup”, le QG d’Adolf Hitler sur le front de l’Est. Là, elle rejoint une douzaine d’autres femmes qui, comme elle, sont contraintes de goûter la nourriture destinée au Führer, quitte à en mourir. “J’étais effrayée. Si la nourriture avait été empoisonnée, je ne serais plus là aujourd’hui. Nous étions forcées de manger, nous n’avions pas le choix”, raconte-t-elle.

Margot Woelk découvre alors, non sans surprise, le curieux régime alimentaire de l’homme qui fait trembler toute l’Europe: “tout était végétarien, uniquement des produits frais, des asperges aux petits pois en passant par des poivrons, du riz, mais aussi des salades.”

Adolf Hitler ne proscrivait d’ailleurs pas seulement la viande. La cigarette et l’alcool subissaient le même sort. Il n’aurait été ivre qu’une seule fois dans sa vie, à l’âge de 13 ans. Quant à la cigarette, strictement personne n’était autorisé à fumer en sa présence. Selon le docteur et historien Fernand Destaing, Hitler était néanmoins très dépendant aux médicaments, en absorbant jusqu’à vingt-huit par jour à la fin de sa vie en 1945.

 

Fusillées

Dans le repère du loup, Morgot Woelk vivra un véritable cauchemar. “Chaque jour, nous devions toutes goûter la nourriture entre 11h et midi”, témoigne-t-elle. Les SS attendaient une heure afin de voir si un éventuel poison agissait dans les organismes. Une fois ce délai écoulé, le repas était servi au Führer.

Peu de temps après l’attentat allemand contre Hitler en juillet 1944 et quelques jours avant l’arrivée des Russes, Margot Woelk parvient à prendre la fuite grâce à la bienveillance d’un officier supérieur. Elle parvient à rejoindre Berlin en train. Quant aux autres goûteuses, elles auraient toutes été fusillées, selon Margot Woelk, par les soldats russes de l’Armée rouge.

En 1946, cette miraculée retrouve son mari, qu’elle pensait mort au front. Le couple a vécu ensemble jusqu’à la mort de ce dernier, en 1990.

 

Cloche cadenassée

A noter que comme Hitler et beaucoup de dictateurs, Joseph Staline aimait lui aussi s’entourer de médecins et de goûteurs. C’est d’ailleurs un certain Spiridon Poutine, le futur grand-père de Vladimir Poutine, actuel président de la Fédération de Russie, qui aurait servi de goûteur à l’homme de fer.

A la Cour de France, les repas des rois étaient préparés en cuisine, placés sous cloche cadenassée et amenés par les officiers de bouche, chargés de les goûter juste avant que le souverain de les consomme.

Aujourd’hui encore, le président des Etats-Unis Barack Obama ne se déplace jamais sans son goûteur attitré. En juin 2009, lors d’un voyage à Paris, son goûteur et un agent des services secrets, s’est invité dans les cuisines de La Fontaine de Mars, un restaurant chic du 7e arrondissement où dînait la famille présidentielle américaine. Les cuisiniers français, médusés par cette situation inédite, se sont laissé finalement amadouer par cet homme, qu’ils ont décrit comme “sympathique”.

 

Source : egora.fr
Auteur :  M. D.
Avec Dailymail.co.uk