L’UNOF-CSMF, premier syndicat de Médecins Généralistes Libéraux,s’indigne de voir, une fois de plus, les structures en charge de la sécurité du médicament laisser penser que les médecins généralistes sont les uniques responsables de la non pertinence de prescription, alors que l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) apporte la preuve de son retard de réaction face à des problèmes sanitaires connus et dénoncés.

L’UNOF-CSMF remarque qu’une nouvelle fois des problèmes liés à des médicaments font l’objet d’une information par la presse grand public avant que ne soit mis en place un vrai système d’alerte performant concernant la pharmacovigilance auprès de tous les médecins.

L’UNOF-CSMF pense qu’en voulant réserver la prescription des contraceptifs oraux à certaines spécialités, l’Agence du Médicament indique que les médecins généralistes sont les seuls responsables des prescriptions aujourd’hui dénoncées et considère comme acquis le fait que les médecins généralistes sont incapables de suivre les recommandations de bonne pratique alors que les pouvoirs publics ont depuis longtemps banalisé la prescription des contraceptifs oraux en la permettant à d’autres professions, certaines médicales, d’autres non, que ce soit dans la primo-prescription, le renouvellement et le suivi biologique.

L’UNOF-CSMF rappelle que la politique conventionnelle menée depuis 2011 vise à donner le temps matériel aux médecins de famille pour répondre aux enjeux de santé publique et de bonne prescription.

L’UNOF-CSMF se demande comment des mesures de remboursement ou de déremboursement avancées de trois mois représentent une réponse adaptée à une médication présentée comme potentiellement dangereuse. Cette simple mesure montre l’inadaptation des réponses aux enjeux de santé publique car on ne voit pas comment une mesure de déremboursement si elle peut être désincitative supprime tout risque d’effet néfaste que seule l’interdiction peut empêcher.

L’UNOF-CSMF pense que tous ces éléments mettent une fois de plus les pouvoirs publics face à leurs responsabilités qu’ils ne pourront exercer qu’en informant correctement et en amont les professionnels, en les impliquant dans les pratiques de la pharmacovigilance par des méthodes modernes, efficaces, faciles d’utilisation, en menant de vraies campagnes d’information de la population, comme par exemple les effets bien plus délétères de l’association pilule-tabac.

L’UNOF-CSMF en a plus qu’assez que les Agences d’Etat en charge de la Santé utilisent en permanence la politique du bouc-émissaire pour cacher leur propre incurie et leur absence de réactivité.

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Docteur Michel COMBIER

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