C’est encore une annonce de la ministre de la Santé à Cannes, devant les cadres de la CSMF. Le développement professionnel continu (DPC), issu de la loi « Hôpital, patients, santé et territoires » (HPST), devrait enfin voir le jour au milieu de l’année prochaine. A écouter la ministre de la Santé,  plus rien ne s’oppose à la mise en place de cette obligation pour tous, le mécanisme ayant “besoin de stabilité, la problématique du financement étant par ailleurs “réglée”. A l’entendre, le fonds destiné à recueillir l’enveloppe issue de la taxe prélevée sur l’industrie pharmaceutique (160 millions d’euros), et celle de la formation conventionnelle a été “mis en place”, ce qui laisse entrevoir un lancement “dans le courant de l’année 2013”.

Tout le monde prend note, mais les interrogations concernant la destination de la taxe acquittée par l’industrie pharmaceutique en 2012 pour la formation continue… Disparue à ce jour et probablement versée dans l’Ondam, selon les suppositions du LEEM (Les entreprises du médicament).

Sur le plan organisationnel, Marisol Touraine s’est employée, dès son arrivée, à remettre du liant dans la machine grippée du DPC en médecine générale au point d’être partagée en deux, avec d’un côté, la CSMF et le SML à l’origine d’un appel pour la création d’un conseil national professionnel de médecine générale au sein de la Fédération des spécialités médicales. Et de l’autre, le Collège de la médecine générale qui s’y refusait.

La ministre a tranché en augmentant de 5 à 17 (et autant de suppléants), le nombre des sièges au sein de la commission scientifique indépendante (CSI), ce qui met les généralistes à parité avec les spécialistes. Mais elle y adjoint une instance de coordination. Pour Michel Combier : « Il y a deux visions qui cohabitent, avec ceux qui considèrent que la médecine générale est une vision à part et ceux qui la conçoivent primum inter pares, c’est-à-dire la première des spécialités. Nous pensons à l’Unof que la meilleure manière de se faire comprendre,  c’est d’être avec eux. Pour d’autres, c’est d’être dans un ghetto”…