Incertitude et inquiétude sont sur un bateau…

L’année 2012 approche. Les inquiétudes sont grandes face aux enjeux économiques actuels. L’économie de la santé intéresse au plus haut point les bretteurs de la présidentielle. Un petit coup sur la tête des médecins libéraux mêlé de populisme fera bon genre dans les couches populaires. Les deux partis de l’alternance font preuve d’une belle unanimité pour les années à venir. Leur programme commun : restriction des dépenses en profond décalage avec l’accroissement naturel des dépenses de santé d’une société évoluée. Fichtre. Au bout de cinq ans, l’économie sera peut-être sauvée, les banques plus brillantes, le triple A préservé. Mais les dents des Français plus cariées, les personnes âgées en moins bonne forme, et le retour d’affections historiques qu’on croyait jetées dans les poubelles de l’histoire médicale. Ne voit-on pas revenir des foyers épidémiques de tuberculose ? Aurons-nous à l’horizon 2016 un peuple glaviotant, mais fier de ses finances. Comme beaucoup de batailles, celle de la bourse va faire des victimes collatérales. La qualité des soins peut en être la principale. On en entend même certains qui souhaitent mettre « les consultations à contribution ». Cela veut-il dire la baisse de leur valeur. Motivant, n’est-ce pas, pour continuer à servir la cause de la santé en allongeant les heures pour préserver notre entreprise. Ce n’est même plus gagner moins en travaillant plus, c’est être considéré comme un moins que rien. Les hautes heures de cette année électorale vont valoir le coup d’être vécues. Sans autre illusion que celle de pouvoir exprimer dans le vote démocratique ce qui sera le moins pire. Exaltant, non ?

Virulix


Déshabillez-vous !

Après s’être bien plaint de leur surcharge de travail, les médecins ont été entendus. On va les libérer de toutes les tâches qui leur pèsent tant. On trouvera toujours quelqu’un pour les faire, qui plus est moins chères. Ces transferts de compétence que beaucoup de bureaucrates estiment être la panacée à l’équilibration des dépenses d’assurance maladie commencent à fleurir en tout lieu. Si le rythme s’intensifie, on risque de rapidement bailler aux corneilles. On va tellement libérer de « temps médecin », grande formule creuse, qu’il n’y aura plus assez de pathologies pour le combler. Et nous passerons du burnout de la salle d’attente pleine au spleen du carnet de rendez-vous vide. Car bien sûr aucun des beaux esprits qui dirigent cette manœuvre n’envisagent de mesures de compensations financières pour ceux qu’on déshabille. Chaque profession de la pyramide devra céder des tâches à celle située juste en dessous. Dans notre organisation libérale, que restera-t-il à celui qui est en haut de la pyramide ?


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Fuite de cerveaux

Dans les affaires médicales, la fuite des cerveaux n’est pas comme le pense certains l’évasion vers des pays meilleurs des médecins formés dans notre douce France. Plus prosaïquement, il s’agit de perte de substance, tel un tuyau qui fuit, dans le cerveau de ceux qui doivent imaginer la médecine française de demain et l’avenir professionnel de ceux qui en font métier. Bien installés dans leurs bureaux parisiens ou de capitale de province, ils envisagent sans sourciller de faire aller les médecins à la campagne, tels des Alphonse Allais au petit pied, humour en moins.
Le pire : certains de ces beaux penseurs sont médecins et ne souhaitent surtout pas appliquer à eux-mêmes les excellentes idées qu’ils ont pour les autres, plutôt jeunes, plutôt femmes, plutôt généralistes.
Allons, mon bon monsieur, leurs enfants à eux font leurs études dans le bon lycée, passeront les bons diplômes qui leur permettront de reprendre le flambeau de papa pour expliquer aux autres ce qu’ils n’envisagent pas de s’imposer à eux-mêmes.

Cette société népotique commence à courir sur le haricot de ceux qui la subissent. Il ne faut pas après s’étonner d’avoir des professionnels désabusés qui attendent toujours de voir s’appliquer la force de l’exemple pour s’engager plus avant.


Les conseils de Docteur G., sexologue

Si comme certains, vous avez des comportements sexuels compulsifs, au lieu d’avoir comme ami Dodo la Saumure, choisissez Dodo le Bromure pour calmer vos hardeurs … pardon ardeurs.