Pour faire montre de bonne volonté et aider à la résolution de la crise tant financière que politique que traverse l’ordre des infirmiers, Annick Leboeuf, sa présidente, vient de remettre sa démission. Ancien vice-président représentant le collège public, David Vasseur assure désormais l’intérim de la présidence de l’Ordre.

En deux années de fonctionnement, cette jeune institution n’a pas réussi à prouver sa légitimité auprès d’une population très nombreuse mais hétérogène et fortement syndiquée à l’hôpital.  Aujourd’hui, près de 100 000 infirmières et infirmiers sont inscrits au tableau, représentant près de 25% de la population infirmière (450 000 personnes selon les estimations de l’Ordre). 1 000 infirmiers s’inscriraient chaque semaine. « Grâce à l’implication de ses élus, la profession découvre progressivement son institution et se l’approprie » plaide la présidente sortante.
Mais l’institution vacille, contestée dès le départ par les infirmières salariées, du fait de l’importance de sa cotisation (75 euros), et de ses dépenses de fonctionnement. Une cotisation rapidement baissée à 30 euros.
« L’Ordre national des infirmiers se trouve actuellement dans une situation financière extrêmement critique. Ainsi le Conseil national de l’Ordre est menacé de disparition et les missions de service public qui lui avaient été confiées ne seraient plus assurées, notamment la promotion de la santé publique et la qualité des soins, la démographie de la profession que l’Ordre construit actuellement et la promotion de la profession » regrette l’organisme dans un communiqué où il est souligné que 50% des infirmiers inscrits sont des salariés.

 L’institution lance un cri d’alarme : « Infirmiers, infirmières : inscrivez-vous à votre Ordre, la seule structure qui peut valoriser la profession infirmière, contactez votre conseil départemental »

Source :
http://www.egora.fr/
Auteur : C.L.B