Convention : l’accroc, pôle position

C’est en Grèce que tout semble se jouer pour la convention. Le Directeur de l’Assurance Maladie s’appuie sur la crise à Athènes pour justifier son peu d’allant à une augmentation des honoraires en France. Notre beau pays risque de perdre sa note AAA si la Caisse revalorise les médecins. Moi qui croyais que cette note ne concernait que l’Andouille de Vire, je me rends compte qu’elle influe aussi sur les toubibs. Il va falloir s’inquiéter de l’avenir de l’Amérique du Sud pour savoir si nous allons pouvoir continuer à soigner les Français. Admettons que l’Argentine ne se redresse pas ou que le Pérou pète, comme va-t-on rembourser le Paracétamol ? Le mauvais goût qu’engendre le round conventionnel dans la bouche des négociateurs serait dû aux mauvais Hellènes. L’argument est un peu court. Pour certains, le monde tourne comme avant, et le limogeage de telle ou telle personnalité lui permet d’avoir sa prime de départ comme si de rien n’était, alors que la retraite pour ceux qui, pendant des années, ont accepté de jouer le jeu de la médecine sociale leur est mégotée. Pour les uns retraite chapeau, pour les autres retraite balle-peau. Le Parthénon pour ceux là n’a rien à voir dans l’affaire, pour ceux-ci l’enterrement se fera aux sons des bouzoukis. On le voit, quand les arguments objectifs ne peuvent plus être avancés pour justifier les blocages successifs des honoraires, on se réfugie dans des arguties, on s’enveloppe dans le drapeau français, sabre au clair comme au Pont d’Arcole. Le problème, c’est que tout le monde n’a pas l’étoffe des héros, mais des problèmes bien plus terre à terre comme le maintien d’une réponse de qualité dans une entreprise médicale dynamique. Les carabins qui au cours de leurs études ont l’âme voyageuse et n’hésitent pas à faire des stages à l’étranger, n’hésiteront pas à aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte. Et la mondialisation qui, ici, nous est montré comme un frein à toute évolution sera pour eux le moyen de quitter un pays où on ne considère pas plus les médecins qu’une chèvre arpentant les pentes de l’Acropole. Avec les arguments déployés pour ne pas les valoriser, on les prend surtout pour des imbéciles !

Virulix


Loi Foucade contre Loi Foutraque

La loi Bachelot a battu tous les records de non-longévité. Tellement foutraque qu’il a fallu immédiatement refaire une loi, dite Fourcade, pour supprimer toutes les scories délétères d’un texte nauséabond de sectarisme anti-médecins. Certains décrets ne sont même pas sortis que déjà on modifie le ou les articles qui devaient en être l’origine. Vraiment, autant de professionnalisme ébloui les pauvres incompétents qui avions combattu cette Loi, qui maintenant est ratiboisée. Pas sur sa totalité. Il doit bien rester quelques scories que nous découvrirons à l’épreuve des faits. Il est encore des parlementaires, tel le sénateur Fourcade, madré par le service de l’Etat, qui prennent parfois la mesure de l’idiotie de leurs coreligionnaires et qui ont le courage de corriger les erreurs des autres. Qu’il en soit ici remercié.


Les Acronymes Anonymes.

HTA rencontre DNID. Alors pauvre HTA, tu as perdu ton ALD. Que vas-tu devenir sans avoir tes IEC, AA2 et autres IC remboursés ? Tu risques l’AIT, l’AVC voire l’IDM. Note que si tu as conjointement une AOMI, tu reviens dans l’ALD. Alors tu cours vite chez ton médecin pour qu’il ta fasse ton PIRES. Afin tu cours, façon de parler. Car avec ton AOMI, ton PM est limité. C’est ballot. Moi DNID une boite deMetformine suffit pour avoir mon ALD ; toi il va falloir d’abord bien te compliquer même si tu prends plusieurs traitements, maintes fois par jour. Note que ce n’est qu’une question de temps et que lorsque tu seras au bord du précipice, on te donnera les moyens de te soigner. Un seul pas à faire et tu deviendras visible pour les technocrates et tonHTA sera oubliée, mais toi tu n’oublieras pas les origines de tous tes malheurs : la limitation du périmètre de l’ALD comme disent les géomètres de la santé, sourds aux recommandations.


Activation du plan canicule pendant les négociations conventionnelles

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La tribu des cavernes

Ils sont nombreux et dans tous les milieux politiques ou décisionnels ceux qui pensent qu’en contraignant, en obligeant, on persuadera les jeunes étudiants d’aller là où personne ne veut plus vivre. Ils sont fonctionnaires, députés, sénateurs, président de Caisse. Ils pensent que vivre dans une caverne est mieux que les ors de la ville. Mais ils font tout pour que leur progéniture vive en ville et soit dans les ministères parisiens. On les croise moins dans les comices agricoles de Saint Cucufa les Alouettes que dans les cocktails du 8ème. Ils n’imposent ni à eux-mêmes ni aux leurs ce qu’ils souhaitent imposer aux médecins libéraux. Ils sont passés du temps des cavernes, au temps des casernes. Pour les autres, pas pour eux.