T’as pas deux milliards ?
On ne s’en est pas rendu compte mais les Caisses de l’Etat et de l’Assurance Maladie sont pleines. MG France pense que cet argent dont elles regorgent peut être utilisé dans les cinq ans qui viennent sur la médecine générale et elle seule. Cette affirmation populiste ne coûte rien. Elle manque simplement de responsabilité.
Elle traduit la volonté de ce syndicat de surtout ne pas aboutir dans la négociation conventionnelle. Et d’attendre des jours meilleurs. Cela fait quatre ans maintenant qu’ils nous jouent la chanson des jours meilleurs. Le résultat de leur politique : le blocage des honoraires, la baisse des revenus.
Leur politique est simple : La fonctionnarisation de la médecine générale est la résultante de l’organisation qu’il promotionne. La mise en place de forfaits sur toute la clientèle a un nom : la capitation. Elle relance la concurrence entre les cabinets que la démographie déclinante avait atténuée. Pour avoir des moyens, il faut avoir des malades inscrits et captifs, avec en face un cahier des charges rigoureux que donnera l’Etat en fonction de son investissement. Cet Etat ne manquera pas en regard de limiter la liberté que représente le paiement à l’acte.
Pour les étudiants dont certains sont béats d’admiration et sur le porte-bagages de ce syndicat, c’est la fin de la liberté d’installation. Et pour leurs aînés la fin de la liberté de réinstallation, suivant les aléas de la vie personnelle.
La démesure de leur demande est à la hauteur de leur passé : privilégier un petit groupe de médecins, chefaillons de leurs confrères, grands concepteurs du métier, confondant compétence et prétention, seuls propriétaires de la vraie croix de la qualité. La médecine générale ne se découpe pas en rondelle et doit rester la propriété de tous. Elle doit permettre à chacun d’imaginer sa profession tout en respectant les règles de la qualité et du service rendu. Pour cela, le système que la convention mettra en place sera essentiel, car il doit permettre à chacun de retrouver son compte. Favoriser l’ensemble est toujours plus délicat que de privilégier un groupe.
Virulix
La bactérie de la démesure
Rendez vous compte ! 19 morts ! Sur 500 millions d’habitants. Bravo l’artiste. Virulix est vert de rage. H1N1 n’en croit pas ses yeux. Les milliers de tués et blessés sur la route, les morts du tabagisme et de l’alcoolisme, de la petite bière, aux deux sens du terme. Une bactérie rustique, E. Coli, fait la Une des journaux et des chaînes d’infos en continu. D’habitude, une gastro lui suffisait. Maintenant, Monsieur veut faire l’homme en en tuant quelques uns. Le concombre a été mis hors de cause. Le coupable n’est toujours pas démasqué.
Pourtant, le concombre masqué de Mandryka nous rappelait des souvenirs d’adolescence. La santé publique européenne peut bien se tenir, elle va trouver le criminel. Tout en oubliant d’autres bien connus tel le Palu en Afrique, mais là c’est vraiment trop achéo pour attirer les unes des magazines et des chaines infos.
Epreuve de l’internat : le scandale !
Les futurs internes sont de la revue. Les grands organisateurs de leur examen classant ont fait preuve de leur incompétence. Elle est à la hauteur de la méconnaissance de l’effort que demande à nos jeunes carabins la préparation de leur concours, leur second concours dans leur longue vie de formation. Dès la quatrième année, ils se plongent dans la préparation de cette étape incontournable de leur avenir, puisqu’il s’agit du choix de leur future vie professionnelle.
L’intérêt pour une des spécialités de la Médecine se construit au fil de ces années, là où ils commencent à aborder la responsabilité du soin. Ce bug montre aux futurs diplômés ce qui les attend avec les technocrates qui sont sensés gérer nos affaires !