Quelque 8 000 étudiants qui devaient en finir avant-hier à midi avec les épreuves classantes nationales (ECN) n’en sont pas quitte : la dixième et dernière épreuve, la lecture critique d’article (LCA), a dû être annulée, une première fois dans la matinée, en raison de problèmes de forme empêchant l’examen de se dérouler dans de bonnes conditions, l’énoncé du sujet contenant plusieurs erreurs, une seconde fois dans l’après-midi après que plusieurs centres d’examen se soient trouvé en manque de copies tandis que dans d’autres, les étudiants disposaient du sujet avant que l’épreuve ne commence ! Fallait-il purement et simplement annuler l’épreuve, les étudiants n’étant alors notés que sur les épreuves précédentes, ou fallait-il la reporter ? Le fait que l’incident ait concerné l’épreuve de LCA était loin d’être anodin car ne pouvant qu’entraîner son report, l’épreuve de la LCA étant considérée comme essentielle. Ainsi, lors de la séance de clôture des Assises du Médicament, à la veille de cette dernière épreuve des ECN, il a été tout particulièrement mis l’accent sur la nécessité de développer l’esprit critique des futurs professionnels de santé, en particulier des médecins ! Difficile dès lors de supprimer l’épreuve de LCA des ECN…

Mais critiques, les étudiants le sont, à l’image de l’ANEMF qui a vigoureusement protesté, dénonçant « l’amateurisme dans la construction des sujets et la gestion inacceptable des examens pour une épreuve d’aussi grande envergure ! ». Quant au CNG, centre national de gestion des examens, il a annoncé qu’une nouvelle épreuve de LCA serait organisée avant le 24 juin, non sans présenter ses excuses aux quelque 8 000 étudiants pénalisés par cette annulation et le report de l’épreuve.

Source :
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