L’Assemblée a de nouveau voté mardi l’interdiction, avec dérogations, de la recherche sur l’embryon et les cellules souches, ce que le PS a qualifié d’"occasion manquée" et les Verts de "régression", lors de la deuxième lecture du projet de loi bioéthique. Le texte, qui révise les lois de bioéthique de 2004, a été adopté par 280 voix contre 217.
"Nous étions assez forts éthiquement dans notre pays pour concilier progrès et éthique", a regretté le président de la commission spéciale sur la bioéthique, Alain Claeys (PS).
La question de la recherche sur l’embryon a en effet suscité bien des atermoiements chez les parlementaires: le Sénat l’avait autorisée, les députés avaient fait de même en commission mais ils ont finalement fait machine arrière en séance la semaine dernière. Tout ceci dans un climat où les députés de la majorité ont été accusés d’avoir légiféré sous influence, notamment de l’Eglise catholique.
Outre le statu quo sur la recherche, les députés ont refusé l’interdiction du transfert post-mortem d’embryon, et repoussé une disposition du Sénat qui ouvrait aux femmes homosexuelles la possibilité de recourir à l’assistance médicale à la procréation. Ils ont en outre retouché les conditions du diagnostic prénatal en exigeant une "information loyale, claire et appropriée" pour la femme.
Le texte doit désormais retourner au Sénat. En cas de désaccord, une commission mixte paritaire tranchera. Si la position du Sénat l’emporte en commission mixte paritaire, le dernier mot reviendra à l’Assemblée nationale.

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