La publication des décrets mettant en place le développement professionnel continu (DPC), ce dispositif qui va remplacer la formation médicale continue et l’évaluation des pratiques, est imminente. L’annonce a été faite lors de la 3ème journée de printemps de la Fédération des spécialités médicales (FSM), qui s’est tenue à Paris jeudi dernier. Selon François Xavier Selleret, le directeur adjoint de cabinet de Xavier Bertrand, Ministre de la Santé, ces décrets sont « calés », le DPC devant être « clair, simple et lisible, avec un financement lisible ». Le conseiller du ministre a également précisé que cette publication interviendrait après les conclusions des Assises du médicament, celles-ci se terminant le 7 juin. Initialement,  les décrets du DPC étaient attendus pour la fin 2010, mais les désaccords étant légion concernant son mode de financement ou les modalités de représentation des professionnels de santé dans le dispositif,  Xavier Bertrand avait remis le dossier sur l’ouvrage dès son retour avenue de Ségur. On pensait jusqu’alors, que les décrets du DPC ne seraient pas dévoilés avant la fin 2011.

Lors de cette journée de travail, un point a été fait sur le chemin parcouru sous la houlette du Pr. Olivier Goëau-Brissonnière, le président de la FSM.. Près de 40 conseils sont constitués et fonctionnent selon une Charte générale. La recension du « vivier d’experts » au sein de chacun des conseils est également en cours. En outre un comité dédié à été mis en place au sein de la Fédération, chargé de déterminer une politique claire en matière de conflits d’intérêt.

Parmi les missions confiées par l’Etat à la FSM, figure la mise en place des premiers registres d’envergure nationale sur des sujets transversaux. Une modélisation a été dressée par le Dr Jean-Luc Dehaene, à partir de l’exemple du premier registre qui se met en place pour l’angioplastie carotidienne.

Deux spécialités ont également illustré la mise en place de protocoles de coopération inter-spécialités et entre professionnels de santé : l’ophtalmologie et l’urologie.

Pour le Pr Goëau-Brissonière : «  C’est en avançant intelligemment que nous construisons nos repères. Nous savons aujourd’hui qu’un consensus se dégage sur ce DPC, véritable moteur de la qualité de la médecine du début du XXIème siècle. Même si ce n’est pas si loin, plus rien n’est semblable dans la démarche d’évaluation ou de formation à ce que nous vivions dans les années 90. Le compte rendu des Assises du Médicament, dans quelques jours, nous y conduira fermement ».

Source :
http://www.egora.fr/
Auteur : C. L. B.