Christian Saout, le président du Collectif interassociatif sur la santé (Ciss), vient d’être condamné à l’euro symbolique par le tribunal de Grande instance de Paris : telle est l’issue de la plainte déposée en avril 2010 par la Confédération des syndicats médicaux français (Csmf) pour « propos injurieux vis-à-vis de la profession médicale ».

S’exprimant sur France Info le 10 février 2010 et répondant à une question portant sur l’informatisation des professions de santé, Christian Saout – nommé à l’époque à la mission Legmann sur la refondation de la médecine libérale – avait eu ces propos : « 200 millions d’euros de gabegie, ça veut dire qu’on aurait pu, cette année, ne pas faire les déremboursements de médicaments qu’on a faits et qui pèsent sur tous nos concitoyens. Donc, c’est inacceptable alors qu’on sait que ces médecins ont eu une dotation financière pour leur équipement électronique. Donc, ils en ont manifestement fait autre chose : acheter des sacs à main à leur épouse ou des Playmobil pour leurs enfants. Je ne sais pas ce qu’ils  ont fait avec, mais ce n’est pas normal que chacun ne prenne pas part à la réduction du déficit de l’assurance maladie ».

Ces propos qui avaient créé un tollé et choqué tous les médecins libéraux, ont conduit la Csmf à demander réparation symbolique pour « laver l’honneur des médecins », implicitement suspectés d’avoir détourné la subvention financière reçue. Christian Saout a eu beau s’excuser dans la presse et  avouer ignorer que le versement de la prime de 9 000 euros pour l’informatisation, n’était due qu’aux praticiens ayant souscrit l’option, le Tribunal vient de donner raison à la centrale syndicale. Celle-ci « se réjouit de ce jugement (…) qui donnera à réfléchir aux détracteurs de la médecine libérale qui pourraient se laisser aller à de tels dérapages ».

Source :
http://www.egora.fr/
Auteur : C. L. B.