Alors même que les dernières propositions de l’assurance maladie, émises dans un cadre informel, reprennent la grande idée de MG France : l’instauration d’un forfait médecin traitant pour tous les patients (alors qu’il n’existe aujourd’hui qu’un forfait de 40 euros pour malade en ALD), le syndicat se dit « consterné » par ces propositions. « Absence d’investissement sur les soins de premier recours et même baisse de certains forfaits de base. Seule est proposée une redistribution financière qui désavantage un médecin généraliste sur deux », énumère le syndicat (voir plus haut).

MG France dénonce également les « graves incohérences » qui désorganiseraient le système de santé si des consultations spécialisées de premier recours étaient mises en place. Le syndicat réfute également l’idée selon laquelle l’affichage des horaires ou les « téléservices » pourraient permettre d’améliorer l’accès aux soins ou simplifier la vie des médecins. Enfin, il s’insurge contre « la discrimination » dont les médecins généralistes seraient les victimes au profit des spécialités d’organe qui «se voient proposer des revalorisations d’honoraires sans contrepartie ».

MG France estime urgent de « faire passer un nouveau souffle sur les débats conventionnels » et exige la reprise de « véritables négociations dans le contexte prévu par la réglementation et la présence de tous les acteurs ».

L’analyse d’Union généraliste est tout aussi dure. « Il n’y a aucun moyen réel de dégagé : sur les spécialités cliniques, c’est affligeant et sur le médecin traitant, absolument consternant puisqu’ils proposent de passer le forfait ALD de 40 à 23 euros pour donner un forfait médecin traitant de 5 euros (oui, vous avez bien lu : 5) par patient », écrit le Dr Claude Bronner son président, sur sa lettre « zapping ». Rien à garder, donc dans les propositions de la Cnam qui contiendraient un peu de rémunération santé publique pour faire plaisir au directeur et à ses Capi, un peu d’Alzheimer, pour plaire au président de la République. Propositions qui  annoncent pour le médicament,  un « New deal » grâce aux services en lignes et reprennent à leur compte, sans aller au-delà,  la « nécessité » de revaloriser les spécialités cliniques. A entendre Claude Bronner, « il n’y aurait que la Csmf pout trouver que tout cela va dans le bon sens ». …

Nouvellement présidée par le Dr. Jean-Paul Hamon, la Fédération des médecins de France (FMF) enfonce le clou. « Commencer une négociation tarifaire en annonçant un forfait où 39 % des médecins généralistes vont perdre en moyenne 805 euros et le dernier décile, au maximum 1 900 euros » est une curieuse méthode pour inciter les jeunes à choisir la médecine générale, s’enflamme Jean-Paul Hamon, croyant comprendre pourquoi la Csmf et le SML voulaient exclure les jeunes de la négociation. Le syndicat dénonce des revalorisations insuffisantes envisagées pour la gynécologie, pédiatrie, dermatologie, psychiatrie en endocrinologie, qui peuvent relever « de la provocation ». Et dénonce, pour finir, ces « pseudo séances de négociations destinées à valider la convention, pendant que des tractations confidentielles sont menées en sous main avec deux syndicats majoritaires ».

Source :
http://www.egora.fr/
Auteur : C. L. B.