Respect, Monsieur !
La négociation conventionnelle qui s’ouvre va devoir apporter un peu d’air frais sur l’exercice de la Médecine Générale.
Afin de lutter sur la double désaffection (des jeunes et des anciens), il va falloir faire preuve d’inventivité et emmener les investissements nécessaires. Mais au-delà de tout, il faut retrouver le respect que doit l’Assurance Maladie à ceux qui assurent les soins de premiers recours, ce respect n’étant d’ailleurs pas limité aux seuls médecins, mais aux professionnels de santé libéraux.
Les Généralistes ne supporteront plus l’excuse du « ce n’est pas moi c’est l’autre », le Directeur de l’Assurance Maladie rejetant avec des larmes de crocodile sur la Ministre le blocage des honoraires ; la même Ministre dépensant inconsciemment avec la vaccination antigrippale plusieurs fois la revalorisation des honoraires. Les temps doivent changer. Le discours « faux cul » de revalorisation non suivi de faits est insupportable et ne sera pas supporté.
Les sourires compassionnels sur l’infortune des médecins si utiles mais si peu considérés devront s’effacer sur le visage hypocrite de ceux qui nous baladent depuis des années et qui vont devoir aller au-delà de l’empathie impuissante. Que feront les médecins généralistes si on retourne à la case départ de l’immobilisme institutionnel ? Peut-être vaut-il mieux ne pas trop agiter le chiffon rouge devant leurs yeux ?
Virulix
L’empire d’essence
L’accroissement du prix de l’essence a une conséquence directe sur les revenus des médecins généralistes et en premier sur ceux des régions en déficit démographique, donc sur les médecins dont l’utilité est la moins contestée. Il faut dire que vu le montant de l’indemnité kilométrique fixe et bloquée depuis deux décennies, ils ont l’habitude que l’Assurance Maladie les méprise. Alors, certes, l’essence augmente mais une revalorisation du
déplacement de ceux qui rendent les plus grands services doit faire partie du bagage du négociateur conventionnel de base.
Ouverture des négos sur fond de baisse du revenu des généralistes
Raté !
Ils ont bien essayé nos chers confrères des syndicats rivaux de
mettre à bas la CSMF. C’était même leur seul programme. Ils
se sont même compromis dans la Loi Bachelot pour essayer
d’atteindre ce but. Ils ont soutenu des mesures comme l’autorisation d’absence ou le contrat santé solidarité taxé. La
destruction de la Conf’ était leur seul programme. Ils ont même
sacrifié les revalorisations de la Médecine Générale et le C à 23 €
sur l’autel de leur rancoeur. Raté ! La CSMF reste, et de loin, le
Premier Syndicat de Médecins Libéraux Français et continuera,
lui, à défendre les médecins sans s’occuper du regard haineux de
ceux qui l’envient.
Les sénateurs absentéistes… sauf pour taper sur les médecins !
Les sénateurs dont l’assiduité est légendaire ont été assez nombreux pour rétablir l’autorisation d’absence. Les mesures vexatoires font donc partie toujours de la panoplie des politiques contre les médecins libéraux. Les médecins à la légendaire mémoire sauront le leur rappeler en temps et heure