Les Voeux de Virulix

Une Année de plus. A entendre dire que le rôle du médecin généraliste est essentiel au système de soins. A écouter les mielleux discours d’hommes politiques convaincus de devoir faire le contraire par manque de moyens. A continuer à trimer sans
autre satisfaction que l’estime encore couramment répandue de nos patients… à condition qu’ils soient remboursés, bien sûr, … ce qui Docteur n’est plus trop le cas avec tout ce qu’on nous retient …
Quelle visibilité avons-nous sur l’avenir de cette profession soumise aux lubies successives de technocrates dont l’accès aux soins se fait directement dans les services hospitaliers parisiens ou au Val de Grâce ? De grâce justement, occupez-vous correctement de cette profession jugée indispensable dont
les membres sont de plus en plus déçus de leur métier sans aucune perspective organisationnelle crédible : des maisons de santé sans moyens, financées sur des heures de présence harassantes d’une profession ayant largement dépassé la cinquantaine, des cabinets isolés ou de groupe asphyxiés par une
administration tatillonne et uniquement capable de pondre circulaires et contraintes administratives, une formation continue chamboulée par un développement professionnel continu incompréhensible qui engage plus à se coucher qu’à se
développer, une rémunération inadaptée au contenu de
consultations de plus en plus lourdes.
Seuls les bons vieux médecins, blanchis sous le harnais, continuent leur oeuvre. Et encore. Beaucoup raccrochent.
Les jeunes avec juste raison attendent de voir l’évolution, aidés en cela par le discours lénifiant de ceux qui leur font croire à un avenir radieux mais en réalité pavé de contraintes d’installation. Alors, cette année de plus mérite-t-elle de vous adresser des voeux ? Oui sans doute.
Des voeux de résistance et de solidarité professionnelle pour annihiler les mesures néfastes qui s’accumulent sur notre exercice. Des voeux de courage pour affronter une année pré-électorale où les discours démagogiques vont faire florès sans
aucune traduction concrète. Une année où une protestation peut
tomber ailleurs que dans l’oreille d’un sourd.


A bon entendeur, salut !
Virulix

 

Le petit Bertrand illustré

Ça y est. Il est parti. On va le voir partout. On ne peut pas lui reprocher de ne pas connaître ses dossiers. Bosseur il l’est. Il croit que la volonté politique est suffisante pour déplacer les montagnes, souvent érigées par ces propres amis. Fuite en avant dans les promesses qui n’engagent que ceux qui les écoutent comme disait ce bon vieux Charly au temps où il était l’alpha et l’oméga de la pensée chiraquienne. Théologien du suivi après vote, on attend de lui le suivi d’après promesses, dont une, celle de la revalorisation de la médecine générale reste lettre morte.

Est-il le premier surpris que sa signature d’il y a quatre ans sur le C à 23 ne s’applique qu’aujourd’hui ? S’il s’engageait maintenant sur le C à 24, il pourrait être le président qui le mettrait en place en 2017, dans une fonction qu’il ambitionne. A moins qu’on vienne lui « Copé », pardon, couper l’herbe sous les pieds. Dans le petit Larousse illustré un mot plait bien à Virulix : franchise. Donner des perspectives, analyser les possibilités, tracer un chemin.

Les médecins généralistes comprennent que tout n’est pas possible tout de suite, surtout après l’entreprise de destruction systématique de la précédente Ministre. Mais ils ont besoin de savoir à quelle sauce on va les accommoder. Car l’entreprise médicale a besoin de perspective et le trajet professionnel de visibilité. On compte sur le résident, actuel ou futur, de l’avenue de Ségur pour donner cette feuille de route. Il faut bien qu’ils comprennent que les professionnels auxquels ils s’adressent ont un niveau intellectuel légèrement supérieur à la moyenne et qu’ils distinguent bien ce qui relève de l’enfumage ou d’un vrai projet, ce qui relève de l’agitation ou du courage politique.

Bonne année 2011

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Les mauvaises nouvelles du premier janvier
 
En matière de médiatisation, nous avons été heureux d’apprendre que dans le lot des augmentations du début d’année, la Consultation passant à 23 € était une mauvaise nouvelle pour le portefeuille des Français. Voilà une vision bien populiste de la revalorisation de notre métier. Pensez donc, pauvre peuple, ces salauds de médecins s’en mettent plein les poches sur votre dos. Vous ne voulez pas en plus qu’on vous présente cette nouvelle sous un jour favorable à votre santé. Allons, attendons le
premier janvier 2015 ou 2016 pour annoncer la seule vraie mauvaise nouvelle : la disparition de la médecine générale sous les coups de boutoir de l’Administration de la Santé et de l’Assurance Maladie.

 

Billard à trois bandes

En matière de médiatisation, nous avons été heureux d’apprendre que dans le lot des augmentations du début d’année, la Consultation passant à 23 € était une mauvaise nouvelle pour le portefeuille des Français. Voilà une vision bien populiste de la revalorisation de notre métier. Pensez donc, pauvre peuple, ces salauds de médecins s’en mettent plein les poches sur votre dos. Vous ne voulez pas en plus qu’on vous présente cette nouvelle sous un jour favorable à votre santé. Allons, attendons le premier janvier 2015 ou 2016 pour annoncer la seule vraie mauvaise nouvelle : la disparition de la médecine générale sous les coups
de boutoir de l’Administration de la Santé et de l’Assurance Maladie.