A la suite de la mort violente de deux confrères, ces dernières semaines, la Confédération des syndicats médicaux français (Csmf) avait demandé une audience au ministère de l’intérieur pour y faire un certain nombre de propositions – certaines datant de 2003 – concernant la sécurité des médecins de proximité. « Certaines d’entre elles ont reçu une écoute favorable », se réjouit le syndicat. A savoir : 

– l’installation de caméras à proximité des cabinets médicaux les plus exposés, en particulier à proximité de maisons médicales de garde. Le financement de ces caméras serait assuré par les collectivités locales.

– L’installation, dans chaque département, d’un « référent sécurité » placé sous la responsabilité du préfet, chargé d’établir un diagnostic et de prendre contact avec les représentants des médecins.

– La réédition du fascicule d’information consacré à la sécurité, étendu aux autres professions de santé. Il sera réactualisé en concertation avec le Centre National des Professions de Santé (Cnps). Ce document expliquera la conduite à tenir en cas de problème.

L’extension aux médecins libéraux, du  protocole national existant entre les établissements de santé et le Ministère de l’Intérieur : ceux-ci auront affaire désormais à un référent unique dans chaque commissariat, capable d’intervenir en cas de danger. Une ligne directe reliera le centre 15 au commissariat.

En outre, relate la Csmf, les représentants du Ministre ont fait valoir qu’il existe déjà un numéro spécifique réservé aux médecins à Paris, à côté du 17. « Ce dispositif devrait être étendu dans les autres grandes villes. »

Un groupe de travail doit se pencher sur ces propositions, début 2011.