Le Comité Directeur de l’UNOF-CSMF durcit la contestation tarifaire
L’UNOF-CSMF, premier syndicat de Médecins Généralistes, a réuni samedi son comité directeur afin de tirer les enseignements des élections professionnelles aux Unions Régionales des Professions de Santé (URPS).
L’UNOF-CSMF, qui arrive en tête du collège des médecins généralistes où elle remporte le plus grand nombre de sièges, se félicite de la mobilisation des médecins libéraux qui ont massivement choisi, à près de 60 %, de dire STOP à la loi Bachelot et à la politique dévastatrice du gouvernement en matière de Santé.
Les médecins généralistes peuvent compter sur la mobilisation des représentants de l’UNOF-CSMF pour les défendre au sein des URPS face aux Agences Régionales de Santé (ARS).
Ces résultats incitent l’UNOF-CSMF à demander aux médecins généralistes de poursuivre et de durcir le mouvement de contestation tarifaire engagé en avril afin d’imposer l’application du C à 23 € dont le blocage a été maintenu malgré le désaveu cinglant que vient de subir le gouvernement à l’occasion des élections professionnelles.
En témoignent les déclarations du Directeur de l’Assurance Maladie, au lendemain du vote, annonçant un enlisement conventionnel qui ne permettra pas de répondre aux attentes légitimes et urgentes des médecins généralistes pour assurer des soins de qualité pour leurs patients.
L’UNOF-CSMF constate qu’aucune perspective n’est donnée avant, au mieux, le milieu de l’année 2012. C’est inacceptable !
Voilà pourquoi l’UNOF-CSMF souhaite amplifier la mobilisation de tous les médecins généralistes dans la contestation. Les médecins généralistes en ont assez d’attendre le respect des accords signés en 2007 et de se voir toujours plus méprisés par l’arrogance de la Ministre de la Santé et de son administration. Les généralistes se sont mis en mouvement à l’occasion des élections, il ne faut pas s’arrêter maintenant. La pression doit être accentuée, y compris au prix d’un bras de fer avec le gouvernement.
L’UNOF-CSMF veut rassembler tous les médecins généralistes autour d’un mot d’ordre simple : je prends ce qui m’est dû, je côte C à 23 € !
L’UNOF-CSMF soutiendra, naturellement, les confrères qui viendraient à être harcelés par les caisses d’assurance maladie.
Pour l’avenir, l’UNOF-CSMF a établi un programme qui comporte une hiérarchisation des actes, des prises en charge diversifiées des affections chroniques, de la prévention et de la santé publique, de l’environnement administratif.
L’UNOF-CSMF demande au gouvernement et aux caisses de rattraper le temps perdu pour faire avancer des projets utiles aux patients et pour conforter l’exercice de l’entreprise médicale libérale. Sans perspective claire et sûre, les médecins installés ne pourront faire évoluer leur exercice et les jeunes générations refuseront d’embrasser la carrière.
Enfin, l’UNOF-CSMF dénonce avec la plus grande fermeté le seul message de la Ministre de la Santé au lendemain des élections professionnelles qui souhaite l’allongement de la durée de travail de 65 à 67 ans pour les médecins libéraux créant une disparité intolérable entre salariés et libéraux. Au moment où les médecins expriment la nécessité de redonner son attractivité à la profession, la Ministre de la Santé, une fois de plus, rame à contre-courant.
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