Halte à la désinformation sur les élections et la retraite des Médecins Généralistes !

L’UNOF-CSMF interpelle la Ministre de la Santé

 

L’UNOF-CSMF s’inquiète de la dérive de la Ministre de la Santé qui affiche désormais son hostilité à l’égard des Médecins Généralistes.

Tout d’abord, la Ministre s’évertue à « maquiller » les résultats des élections professionnelles afin de ne pas reconnaître la victoire flagrante des syndicats opposés à sa politique et à sa loi.

La réalité dérangeante des chiffres de cette élection dont le but est d’élire des représentants est que l’UNOF-CSMF est en tête avec 31% des sièges dans le collège Généralistes, où elle devance les autres organisations.

Cette attitude choquante de la part d’un Ministre de la République témoigne d’un profond mépris à l’égard des Médecins Généralistes. Pourquoi ?

Mais la désinformation ne s’arrête pas là.

Après avoir bloqué le tarif de la Consultation, la Ministre de la Santé vient de s’exprimer sur la retraite en affirmant trouver normal que le départ à la retraite des médecins soit repoussé de deux ans à l’instar des autres professions. Sauf que la Ministre oublie, – ou ne sait pas, ou ne veut pas savoir ! – que les Médecins Généralistes libéraux font partie des professionnels qui travaillent le plus (56 heures par semaine), bien au-delà des cadres supérieurs, pour un revenu bien moindre. Les Médecins Généralistes libéraux assurent des permanences de nuit et de week-end sans récupération, dont la pénibilité tant physique que psychologique n’est plus à démontrer. Leur départ à la retraite est établi à 65 ans depuis de nombreuses années alors que les 60 ans devenaient la règle. Les confrères salariés voient, eux, leur retraite passer de 60 à 62 ans.

La Ministre de la Santé ose affirmer de même que la plupart des médecins prennent leur retraite après 65 ans. Ceci est faux. Une étude récente parue dans « le Quotidien du Médecin » annonçait le chiffre de 65 ans et deux mois. De plus, la tendance constatée est à l’arrêt précoce pour les médecins harassés, avec une augmentation des mises en incapacité. Voilà la réalité !

L’UNOF-CSMF, première organisation syndicale des Médecins Généralistes, s’interroge sur les objectifs poursuivis par la Ministre de la Santé à travers cette désinformation systématique. Chacun aura compris sa déception face à la défaite des syndicats supporters de sa loi, mais faut-il pour autant entrer en guerre totale avec les Médecins Généralistes au prétexte qu’ils ont désavoué sa politique ?

Le résultat obtenu devrait, au contraire, inciter la Ministre de la Santé, et au-delà le Chef de l’Etat, à une prise de conscience salutaire et à un changement de cap.

 

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