Il y a deux mois, Nicolas Sarkozy, en visite en Seine-Saint-Denis, promettait le C à 23 euros et autorisait les spécialistes en médecine générale à utiliser le CS. Que s´est-t-il passé depuis ? L´envoi d´un courrier signé par Roselyne Bachelot aux médecins confirmant qu´il n´y aurait « rien sur le C avant le 1er janvier prochain, ce qui, depuis mars 2007 aura fait gagner 1,120 milliards d´euros sur les dos des médecins généralistes », soulignait ce matin Michel Chassang, le président de la Confédération des syndicats médicaux français (Csmf) dont le conseil confédéral s´était tenu la veille.

Dans les starting-blocks avant les élections professionnelles du 29 septembre prochain, les troupes confédérales sont donc décidées à durcir le conflit tarifaire en cours pour le C à 23 euros, le V à 33 euros, le C2 consultant à 46 euros et à facturer à leur caisse toutes leurs gardes effectuées en cabinet et en établissement. 70-410 exam dumps Le syndicat s´est même organisé en « pack offensif et défensif », mettant en place une antenne d´écoute sur le web : sos-caisses@csmf.org, où les médecins sont invités à confier leurs mésaventures, attaques ou intimidations verbales ou écrites des caisses, certaines caisses primaires d´assurance maladie (Cpam) se plaçant dans l´illégalité en refusant tout bonnement de rembourser les patients à qui la consultation (et non le CS) à été facturée 23 euros. Cette pratique donnera lieu, affirme la Csmf, à un « recours en référé, car elle est illégale ». Bref, la Confédération s´engage à apporter une « aide individuelle adaptée à chacun. Les éléments recueillis nous permettront d´organiser une riposte collective nationale afin que les caisses ne puissent plus agir en toute impunité », a certifié Michel Chassang. Voilà pour la guérilla tarifaire.

Pour le reste, le conseil confédéral a dressé un sombre tableau du contexte économico-politique, tant les mauvaises nouvelles tombent en avalanche : « retour de la maîtrise comptable pure et dure, avec Ondam opposable et dégressif », revalorisations d´honoraires « conditionnées au respect d´objectifs opposables de maîtrise comptable », lettres clés flottantes, dont les anesthésistes réanimateurs viennent de faire les frais avec la baisse du tarifs de l´anesthésie de la cataracte et « étatisation de la médecine libérale ». Autant de mesures agressives, susceptibles de « continuer à dégouter les médecins libéraux d´exercer leur métier ». Selon les calculs de la confédération, les 10 millions d´euros d´économie sur l´anesthésie de la chirurgie de la cataracte, réalisés sur l´année 2010, représenteraient entre 20 à 30 millions d´économies en année pleine. Soit encore une baisse de recette moyenne annuelle de 10 000 euros pour les 1 500 anesthésistes concernés. « Pour certains confrères, l´ardoise sera encore plus lourde. Ils ne l´ont pas encore vue venir. Cela sera très douloureux », a prophétisé Michel Chassang en relevant que cette baisse autoritaire de tarifs, « mettait un coin » dans l´élaboration de la Ccam (nomenclature) technique, laissée jusqu´ici à la charge des sociétés savantes.

En outre, le « nettoyage » des mesures coercitives contenues dans la loi Hôpital, patients, santé et territoires (Hpst), promis par Elisabeth Hubert, n´a pas eu lieu. 70-411 Exam Dumps Coup supplémentaire, la Conférence nationale de santé (CNS), présidée par Christian Saout, le président du Ciss (Collectif interassociatif sur la santé), vient de demander la réintroduction du testing dans la loi, pour lutter contre les refus de soins. Initiative saluée par un boycott cinglant de la CNS par la Csmf.

Autre pomme de discorde enfin : l´aménagement du projet de décret sur le Développement professionnel continu (DPC) qui ne serait qu´un leurre, puisque la profession ne bénéficierait que d´un tiers des voix dans le conseil de gestion, où siègeront l´Etat et l´assurance maladie, qui se partagent les 2/3 de voix restantes. « Nous n´avons qu´un strapontin et ils sont majoritaires. Nous sommes toujours dans une logique d´étatisation », assénait Michel Chassang en reconnaissant néanmoins que l´introduction d´un chèque formation qui permet au praticien de choisir son lieu de formation, bien que l´on ne connaisse toujours pas son montant, « était un progrès ». Pour le reste, « les thèmes du DPC seront ceux choisis par l´Etat et les caisses : de la maîtrise économique, de l´encadrement des prescriptions. Les médecins iront trouver ailleurs leur formation continue purement scientifique », a-t-il certifié.