La Confédération des syndicats médicaux français (Csmf) vient de convoquer les médias, cet après-midi, pour annoncer avec solennité, le lancement de la guerre pour le C à 23 euros et la visite à 33 euros, dès lundi 12 avril prochain. « Voilà trois ans que la convention est en jachère et que les accords tarifaires signés ne sont pas respectés », a expliqué Michel Chassang, le président du syndicat.

Le règlement arbitral, qui doit tenir lieu de convention dans l´attente d´une nouvelle négociation, était attendu pour le 12 avril. Il ne sera pas rendu public avant le 20 avril, croit savoir le président de la Csmf. Et il y a fort peu de chance que les revendications tarifaires – C à 23 euros, assouplissement du C2 consultant et rémunération des astreintes en établissements pour les spécialistes- y figurent.
« La ministre de la santé a annoncé le report des élections professionnelles au 29 septembre prochain, car le gouvernement rencontre des difficultés à cerner le périmètre du troisième collège, réunissant les spécialistes à plateau technique. Ce retard, que les médecins n´ont pas demandé, signifie qu´aucune revalorisation tarifaire ne pourra intervenir avant fin 2011 ou début 2012. Ces revalorisations signées et approuvées, il faut donc que les médecins les prennent maintenant », a-t-il expliqué à la presse grand public, venue en masse. « Le gouvernement nie le rôle des médecins dans la société, la valeur de nos actes, notre action en tant qu´amortisseur social. Nous ne pouvons accepter d´être traités ainsi », a martelé Michel Chassang.

La Csmf insiste néanmoins pour que ces revalorisations qui « concernent toutes les spécialités cliniques ou techniques » soient prises « avec tact et mesure », hors les CMU.
Le syndicat a édité des affiches pour les salles d´attente, téléchargeables sur le site du syndicat, sur celui de l´Unof (médecins de famille) ou de l´Umespe (spécialistes), ou insérées dans Le médecin de France, le journal de la Csmf. Les praticiens y trouveront également des fiches juridiques pour pouvoir affronter les caisses. Enfin, une campagne dans la presse professionnelle est prévue dès le 12 avril.