«La médecine libérale doit être refondée à l'heure même où les demandes qui lui sont adressées n'ont jamais été aussi nombreuses, c'est un enjeu immense», vient de déclarer ce matin Nicolas Sarkozy, à Perpignan (Pyrénées orientales), à l'occasion de ses vœux au monde de la santé. Accompagné de sa ministre de la Santé Roselyne Bachelot, le Président a confié avoir chargé le président du Conseil national de l'ordre des médecins, le Dr Michel Langmann, «une personnalité reconnue» de dresser un «état des lieux» de la médecine libérale, et de lui faire des propositions. Cette mission exploratoire intervient à quelques encablures de la campagne pour les élections régionales, alors que le monde des libéraux de santé est très remonté contre le pouvoir, l'accusant d'avoir été d'emblée mis de côté par l'organisation centralisée et publique de la campagne contre la grippe A. Puis récupéré in fine, devant le constat de quasi échec de la campagne. «Il faut inventer un nouveau modèle de soins de premier recours qui fasse toute sa place à la médecine libérale, un modèle attractif», a souligné le chef de l'Etat.