Au moment où Roselyne Bachelot annonçait lundi soir que les commandes de 50 millions de vaccins contre la grippe A sur les 94 millions prévus avaient été résiliées, les laboratoires concernés n’avaient pas encore reçu le courrier ad hoc et encore moins négocié la question des compensations financières.

C’est ce que révèle ce mercredi le Canard Enchaîné qui s’est procuré la lettre de l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus) adressée aux laboratoires GSK et Novartis. «Nous sommes à votre disposition pour envisager avec vous les conséquences de cette modification du marché ainsi notifiée», indique le courrier. Une information confirmée par un porte-parole de Novartis, chez qui «aucune renégociation n’a lieu actuellement», selon le journal satirique et par un dirigeant de Sanofi interrogé par le Figaro. «Le gouvernement ne nous a pas contactés», soulignait-il mardi. Aucun des contrats ne comporte de clause de résiliation. D’où les discussions à mener pour «dénouer juridiquement les éléments résiliés des contrats passés sous le régime du code des marchés publics».