L’UNOF-CSMF, branche des médecins spécialistes en Médecine Générale de la CSMF, premier syndicat médical, s’inquiète de l’évolution de la place de la Médecine Générale dans le système de soins français.

La prise en charge de la grippe A/H1N1 2009 est emblématique de la manière dont les pouvoirs publics considèrent la Médecine Générale. Lors du début de l’épidémie, il a fallu attendre la mauvaise humeur de quelques chefs de service hospitaliers pour que le Ministère admette la nécessité de faire du premier recours pour les patients grippés.

Pour ce qui concerne la vaccination, l’Etat s’est privé du premier média santé de proximité représenté par les médecins généralistes et les pharmaciens, préférant une organisation type dispensaire. Malgré des campagnes de presse onéreuses et une infrastructure élaborée, on voit malheureusement poindre l’échec, et le gaspillage qu’il engendrerait. On ne peut attendre, comme le pensent certains au gouvernement, une aggravation de la situation épidémique voire des morts pour motiver les Français.

Les médecins généralistes, sollicités par leurs patients pour obtenir un conseil quant à l’opportunité vaccinale, doivent conclure l’entretien en avouant leur impossibilité de vacciner.

Depuis le début, l’UNOF-CSMF a demandé que les cabinets médicaux volontaires puissent eux aussi effectuer cette vaccination comme ils le font pour la grippe saisonnière. Le refus systématique était d’ailleurs conjoint à celui de considérer nos personnels comme non prioritaires.

Ce ne sont pas les seules avanies qui s’abattent sur la Médecine Générale. La loi « Hôpital, Patients, Santé et Territoires », dont les décrets sont en concertation, apporte son wagon de contraintes par la déclaration deux mois à l’avance des périodes d’absence égale ou supérieure à une semaine, par la création d’un contrat santé solidarité obligeant les médecins généralistes des villes à laisser leur patientèle pour aller exercer quatre demi journées par mois à la campagne, sous peine d’amende en cas de refus.

Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale 2010 continue dans la même veine en faisant peser des contraintes en terme de prescriptions et en délégant des compétences médicales à d’autres professions.

Le vide conventionnel entraîne un blocage de fait des honoraires médicaux des médecins généralistes pour une période d’au moins deux ans, qui se rajoute aux deux ans écoulés entrainant un mécontentement professionnel.

L’UNOF-CSMF considère que le gouvernement doit maintenant clairement donner sa ligne politique concernant la Médecine Générale Libérale et ne plus se contenter de l’expression consacrée de la place centrale de notre métier, alors que tout pousse à penser que le choix est fait de remplacer les médecins de famille par des officiers de santé ou d’en faire de simples supplétifs utilisés en désespoir de cause.


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