Avec les «contrats santé-solidarité», le gouvernement s’attaque à un sujet extrêmement sensible. Prévus dans la loi Hpst (art. 43), ces dispositifs consistant à obliger tous les médecins libéraux de premier recours de zone sur dotées démographiquement à prendre des astreintes dans des zones sous dotées, sauf à acquitter une amende, ont pris une tournure concrète avec la parution d’un projet de décret qui en précise les modalités. Bien qu’il faille attendre que les Agences régionales de santé (ARS), dont les directeurs préfigurateurs viennent tout juste d’être nommés, élaborent les Schémas régionaux d’organisation sanitaire (Sros) ambulatoires et observent leur efficacité durant trois ans avant de mettre en place les contrats santé-solidarité, ce projet de décret suscite déjà de nombreuses réactions dans le corps médical.