«Les vaccins sont là… mais on attend toujours [la grippe]!» Cette déclaration, mise lundi dernier dans la bouche de la marionnette de Roselyne Bachelot par les scénaristes des Guignols de l’Info, traduit la pensée de certains représentants, estimant que cette grippe n’est finalement pas aussi terrible qu’on le pensait. La modération de la vague ayant atteint la France en septembre ne semble pourtant pas modifier les plans du ministère, qui s’attend à ce que le nombre de cas, recommence à augmenter en novembre avec l’arrivée du froid.

«Ce n’est pas parce que la grippe A(H1N1) connaît actuellement une période de régression qu’une nouvelle vague n’est pas possible», avancent plusieurs experts de la grippe réunis hier à l’Académie nationale de médecine. Le Parisien cite en particulier le Pr. Bruno Lina, directeur du Centre national de référence de la grippe: «pour l’instant, nous n’avons eu affaire qu’à une vaguelette épidémique, or plus il fait froid, plus [la vague] risque d’être forte.» Selon ces experts, le H1N1 pourrait ainsi «infecter entre 6,4 et 19,2 millions de personnes et faire entre 6 400 et 96 000 morts», indique le quotidien.