Alors que les résultats des premiers essais cliniques, qui paraissent depuis ce week-end dans les revues médicales internationales, montrent qu’une seule dose de vaccin pourrait être suffisante pour se protéger contre la grippe A(H1N1), les Français s’interrogent sur l’utilité d’une vaccination de masse. Les médecins et paramédicaux, en particulier, sont sceptiques, certains allant jusqu’à les déconseiller les vaccins à leurs patients. Leur crainte: le risque d’effets secondaires à moyen ou long terme, sur lequel on ne dispose pas de recul.

La polémique est relancée par Michèle Rivasi, députée européenne Europe Ecologie et agrégée de biologie. Inquiète des risques d’une campagne de vaccination qu’elle juge «précipitée», elle a demandé, dans une lettre ouverte à Roselyne Bachelot, plus de transparence sur la nature des vaccins. «Les Français doivent savoir ce qu’on va leur injecter», déclare-t-elle, rappelant au passage que le consentement libre et éclairé des patients avant un traitement est obligatoire depuis la loi Kouchner de 2002.