Les patients CMU, persona non grata pour 25,5% des praticiens parisiens: c’est ce qui ressort d’une étude de l’Institut de recherche et de documentation en économie de la santé (Irdes), commandée par le Fonds CMU. L’organisme public enfonce donc le clou après l’enquête à charge publiée par le Collectif inter-associatif sur la santé (Ciss), il y a un mois.

Dans ses conclusions, l’Irdes confirme que les 4,2 millions de bénéficiaires de la CMUc en France sont victimes de refus de soins. Procédant par «testing», les acteurs ont appelé plusieurs centaines de praticiens à Paris en se faisant passer pour des bénéficiaires de la CMUc. Sur 861 réponses obtenues, 25,5% constituent des refus nets, les rejets plus ambigus – comme la déclaration de longs délais de rendez-vous – n’ayant pas été pris en compte.