Evoquant une «démarche ambitieuse et volontaire», la ministre de la Santé a présenté jeudi son programme de relance du dossier médical personnel (DMP), et annoncé une première version nationale opérationnelle en 2010. Des expérimentations seront menées cette année notamment en Aquitaine, Franche-Comté, Picardie et Rhône-Alpes, dans le but de tester des services à forte valeur ajoutée médicale (dossier communiquant de cancérologie, suivi du diabète, DMP de l’enfant…), a-t-elle précisé au cours d’une conférence publique organisée au ministère de la Santé.

L’an prochain, la première version du DMP sera déployée en premier lieu dans les cabinets médicaux libéraux, «voire à l’hôpital» (où les obstacles à sa mise en œuvre sont plus importants, notamment en matière d’authentification des médecins). Les médecins y auront accès via leurs logiciels professionnels, l’interopérabilité étant une condition de son succès. A la fois «personnel et partagé», il proposera une première série de services: rappels de vaccins, réception des analyses biologiques, échanges dématérialisés avec le médecin traitant, programmes d’accompagnement thérapeutique. Par la suite, chaque patient pourra consulter son DMP sur Internet. Dans ce but, un «identifiant national de santé» ─ différent du numéro de sécurité sociale ─ sera conçu, pour en assurer la sécurité et la confidentialité.