Le débat sur le projet de loi «Hôpital, patients, santé, territoires» a repris lundi soir, sur le titre I consacré à la réforme de l’hôpital. Au terme d’une longue discussion, les députés ont finalement rejeté (à 34 voix contre 21) quatre amendements plus ou moins similaires et défendus sur tous les bancs de l’hémicycle. Ceux-ci visaient à juguler la fuite vers le privé des praticiens hospitaliers. Les parlementaires proposaient de rétablir des règles de concurrence équitable entre les établissements publics et privés, en prévoyant que, dans un délai de deux ans suivant leur démission, il serait interdit aux praticiens hospitaliers à titre permanent d’ouvrir un cabinet privé ou d’exercer une activité rémunérée dans un établissement de santé privé à proximité de l’établissement public. Une sorte d’extension au service public hospitalier de la protection prévue à l’article 86 du code de déontologie médicale qui précise qu’un médecin ou un étudiant qui a remplacé un de ses confrères pendant une période de trois mois ne peut entrer en concurrence directe avec ce médecin pendant une période de deux ans.