«Les médecins assument leurs responsabilités, quoi qu’on en dise. Le tassement du volontariat constitue cependant un avertissement dont il faut tenir compte, en cette période d’élaboration de la loi Hôpital, patients, santé, territoires (Hpst)». Tel est en substance le principal message émis par le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom), qui présentait jeudi les résultats de son sixième état des lieux annuel de la permanence des soins.
Le territoire français compte aujourd’hui 2552 secteurs, contre 2696 début 2008. Si la diminution du nombre de secteurs est constante depuis 2003 (il y avait alors 3770 secteurs), elle est très disparate : minime dans certains des 34 départements qui ont connu cette baisse en 2008, majeure dans d’autres (- 30% en Corrèze, dans le Jura, le Loir-et-Cher et la Loire-Atlantique, – 60% dans l’Orne).
Dans une circulaire du 8 février 2008, le ministère de la santé avait fixé un objectif de 2000 secteurs, encore loin d’être atteint. Cet objectif comptable est critiqué par l’Ordre, qui dénonce «la resectorisation forcée que l’administration a tenté d’imposer aux médecins dans 56 départements, en contrepartie du paiement des astreintes du samedi après-midi et des jours de pont».