Voilà un rapport qui tombe à pic pour le gouvernement: à huit jours du début de l’examen de la réforme Hpst par les députés, en pleine polémique sur le manque de moyens accordés à l’hôpital public et alors que la négociation conventionnelle entre l’assurance-maladie et les syndicats de médecins libéraux semble dans l’impasse, une enquête de l’Igas pointe les aberrations et l’opacité qui règnent sur les rémunérations des praticiens.
Révélé lundi par le quotidien Les Echos, quelques heures avant qu’il ne soit rendu public, ce rapport commandé il y a un an par Roselyne Bachelot a suscité la réaction immédiate des urgentistes de l’Amuf, qui accusent la ministre de «manipuler les chiffres». «Comme par un heureux hasard, à la veille de la présentation de la loi «Bachelot» très controversée et ne recueillant que peu de soutiens devant le parlement, un rapport de l’Igas est présenté ce matin de manière très curieuse. L’analyse des chiffres est étonnante et la charge est sonnée pour que soient montrés du doigt les médecins hospitaliers qui se battent actuellement pour défendre le service public», commente l’Association des médecins urgentistes de France. Qu’en est-il exactement ?