Le gouvernement s’engage-t-il, lentement mais sûrement, vers la mise en place d’une filière de soins comme il en existe, par exemple, en Grande-Bretagne? Syndicats de médecins et politiques s’interrogent. Car, vraisemblablement le 1er février, selon les dernières déclarations du directeur de l’assurance maladie, le durcissement des pénalités à l’encontre des assurés sociaux qui consultent des spécialistes sans passer par la case «médecin traitant» doit entrer en vigueur. Ainsi le veulent la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2009, et les termes du décret d’application sur lesquels le conseil de l’Union nationale des caisses d’assurance maladie vient de se prononcer, sur proposition du collège des directeurs. Ces consultations hors parcours de soins coordonné verront donc leur remboursement passer de 50 à 30% du tarif opposable. Le reste à charge du patient pouvant, éventuellement, être remboursé par un organisme complémentaire, dès lors qu’il ne s’agit pas d’un «contrat responsable». Le gouvernement compte sur cette mesure pour lui faire économiser 150 millions d’euros.