La campagne de communication des magasins Leclerc, en faveur d´une autorisation de la vente de médicaments non remboursés « dans les parapharmacies sous le contrôle de docteurs en pharmacie » a suscité la critique virulente de l´Ordre des pharmaciens. « La santé publique fourvoyée au supermarché, non merci ! », répond l´institution ordinale, qui souligne « le risque sanitaire » que présenterait la vente de médicaments à prescription facultative dans les grandes surfaces. « Les médicaments ne sont pas des produits de consommation courante (…) Le caractère remboursable ou non d´un médicament n´est pas un indicateur de sa toxicité : le paracétamol surconsommé peut être toxique très rapidement », précise le conseil de l´Ordre. Il rappelle à cet effet que la récente création du dossier pharmaceutique électronique vise à sécuriser davantage la délivrance des médicaments (prescrits ou non, remboursables ou non), afin de permettre de repérer les risques de surdosage ou d´interaction dangereuse. Or, dans un supermarché, le dossier pharmaceutique ne pourrait être utilisé.