Catherine Le Borgne
L´Acoss (Agence centrale des organismes de sécurité sociale), surnommée la banque de la Sécurité sociale, vient de jeter un pavé dans la mare dans un document à paraître.
Hors reprise de dette par l´Etat, explique l´organisme paritaire, le montant du déficit de trésorerie de la sécurité sociale s´est élevé à 16, 9 milliards d´euros en 2005, contre un « affichage » officiel de 11,6 milliards de « trou » cette même année. Selon l´Acoss, qui mesure les variations de trésorerie entre les différentes branches de la sécurité sociale, ce gros écart serait lié aux retards des transferts financiers entre le budget de l´Etat et de la Sécurité sociale (compensations d´exonérations et d´allégements de cotisations sociales notamment), liés à la réforme de 2004, qui n´auraient été effectifs qu´en 2005.
Une pratique comptable pourtant hors la loi, et régulièrement brocardée à ce titre par la Cour des comptes, mais, hélas monnaie courante entre l´Etat et la Sécu….