L’attitude responsable des généralistes.
Les élections aux Unions Régionales des Médecins Libéraux nous emmènent à rencontrer les médecins de famille dans leur diversité. Et de voir la qualité de notre tissu syndical dans le pays.
Qu’entend-on ?
La reconnaissance de la médecine générale, par le nouveau statut de médecin traitant, donne aux médecins une image différente d’eux-mêmes. Ils reconnaissent leur place dans le système de soins et nous en attribuent le mérite.
Ils se rendent compte que cette organisation tant de fois réclamée est maintenant acquise, et, qui plus est, dans une convention unique. Ce cadre permet la reconnaissance de notre spécialité, qui sera le grand œuvre de 2007.
On rencontre aussi des médecins qui nous sont gré de l’amélioration apportée à la permanence des soins grâce au financement fourni par l’avenant 4.
Ils nous rapportent aussi les tracasseries administratives, si permanentes dans la société française en général, et dans la sécurité sociale en particulier, qui encombrent leur exercice.
Conscients de tout cela, nous leur apportons les réponses à leurs interrogations.
Notre volonté d’avoir une convention évolutive, dont la deuxième étape va se déployer cette année, est une de ces réponses.
Malgré la désinformation ambiante, les médecins de famille apprécient les changements mis en place en se rendant compte des limites du possible.
Leur choix, dans trois semaines, sera soit de poursuivre et de faire évoluer sur des fondements solides cette convention, soit de tout remettre en question et de fragiliser notre profession non seulement vis-à-vis des tutelles mais aussi eu égard aux patients.
Notre tour de France nous emmène à penser que les médecins de famille sont conscients des enjeux et iront à l’essentiel, évitant les promesses irréalistes.
Ceux qui les assènent n’ont pas eu le courage de lancer un mouvement de fond tel celui que nous avons lancé en 2001, sentant bien la difficulté d’obtenir l’adhésion des confrères.
Ces confrères sont bien plus responsables que les bonimenteurs d’avenir meilleur, pour leur préférer le principe de réalité et le projet que nous portons et que nous assumons.
Docteur Michel COMBIER, Président.
Permanence de soins : la samedi après-midi reconnu.
Le samedi après-midi ne figurait pas dans l’avenant 4. Et pour cause, il n’avait aucune reconnaissance légale de cette période dans la permanence de soins.
Grâce à notre pression permanente dont la dernière en date est une lettre du Président de la CSMF, Michel CHASSANG, le Ministre de la Santé a précisé lors d’une réunion jeudi dernier qu’un décret va permettre aux préfets de placer le samedi après-midi dans la permanence que ce soit pour l’astreinte ou pour la régulation.
Un nouveau pas dans la bonne direction, malgré l’opposition du Président de la CNAM qui craint de voir cette période étendue au samedi matin.
Nous, se serait plutôt pour nous réjouir.
La discussion sur cette période du matin n’est pas du tout fermée pour l’avenir d’ailleurs, dans la bouche même du Ministre.
Permanence de soins : d’autres mesures.
Généralisation à tous les départements de la régulation, garantie de protection en terme de responsabilité des médecins régulateurs, la prescription par courriel ou par fax, les conseils téléphoniques et leur cadre légal, la possibilité pour les médecins salariés (mines, centres de santé) de participer à la PDS, l’évaluation et la pérennisation des financements des maisons médicales de garde, l’adaptation de la PDS aux pics saisonniers, réflexion sur les certificats administratifs dont les certificats de décès, la création d’un fond spécial sur la PDS pour améliorer la simplification des financements et étendre le nombre de financeurs (autre que la CNAM), une campagne de communication sur le bon usage de la PDS à usage des patients, voilà les principales mesures et chantiers annoncés par le Ministère.
Dernière annonce et non la moindre : le maintien des dispositifs qui marchent et quand la période 0h – 8h pose des difficultés, la possibilité de relais par le secteur hospitalier.
C’est sur la durée que nous pourrons juger de l’effectivité des mesures mais on doit à la vérité de dire qu’il existe une véritable volonté d’allier efficacité de la réponse aux besoins de la population couplée d’un souci d’amélioration de la qualité de vie des médecins de famille.
Consultations : l’année des revalorisations
Une consultation à 23€ en 2007, est-ce envisageable ? Assurément oui.
Cette rémunération sera-t-elle automatique ?
Sûrement pas, et nécessitera toute notre combativité. Mais pour les nourrissons c’est fait. Actuellement à 25€, elle passera dans cette tranche d’âge à 26€ en même temps que la consultation de base sera à 21€, au premier août 2006. Celle pour les enfants de 2 à 6 ans passera elle aussi à ce moment-là de 23 à 24€.
Qui aurait pu imaginer de telles évolutions il y a seulement un an ? C’est justement parce que nous avons déjà dépassé les 23€ pour certaines consultations que cette somme est envisageable pour la consultation de base. Dans une réflexion globale, telle que celle que nous portons, le puzzle se met progressivement en place.
Avec une révolution : la fin du paiement forfaitaire unique de la consultation, base de la nouvelle nomenclature des actes cliniques. La vraie reconnaissance du travail fourni.
Dossier Médical Personnel (DMP) : maintenant les patients !
Décidément, le DMP attire beaucoup de suspicion de la part des différents acteurs avant même les expérimentations.
Maintenant, les associations de patients s’en mêlent. On sent bien que chacun veut marquer son territoire afin de ne pas se faire imposer ce qu’il ne veut pas concéder.
Les médecins généralistes ont tout intérêt à être prudent.
Le danger de la responsabilité tous azimuts les guette.
Les expérimentateurs médecins, souvent passionnés par l’outil informatique, doivent être conscients que ce qu’ils accepteront peut devenir opposable à toute une profession.
Il ne faut surtout pas oublier que l’objectif principal est l’amélioration de la prise en charge des patients dans une ergonomie idéale pour les médecins.
Cette évolution est encore possible. Il ne faut pas la laisser à ceux qui n’auront pas à utiliser cet outil.
Enquête sur les salaires 2005 dans les cabinets médicaux : il est encore temps de répondre
Nous sommes chaque année dans l’obligation de fournir aux organisations syndicales de salariés, une information chiffrée concernant l’évolution en matière de salaires au sein de notre branche.
Ceci est une obligation légale relevant de l’article L. 132-12 du code du travail.
Les résultats de cette enquête ont pour nous un double intérêt :
Connaître la situation et l’évolution des conditions de travail dans les cabinets médicaux ;
Nous servir de base de travail lors des négociations conventionnelles en matière salariales.
Questionnaire très simple et rapide à remplir qui vous demande le nombre de salariés au sein du cabinet médical, leur nombre d’heures de travail et leur salaire annuel (http://www.csmf.org/Gestion/enquete060330.htm).
Texte paru au J.O.:
Site UNOF : www.unof.org Rubrique « Documents utiles ».
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